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L'émail

 

 

 

Émail --> du francique smalt. Voir smalt.

Pablo Picasso réalisa une quantité non négligeable d'émaux que l'on peut contempler dans le musée parisien consacré à son oeuvre. Il ne fut pas le seul artiste à s'intéresser à ces techniques aussi puissantes que vénérables. Celles-ci trouvent donc naturellement une place privilégiée sur Dotapea.com.

 

Présentation

L'émail, c'est vrai, n'est pas tout à fait un liant, ni un véritable vernis ou bien il est les deux à la fois. C'est un procédé original.

Sommaire

Présentation

Les supports des émaux

Application des émaux

Émaux et terres

L'émail dit "à froid"

Techniques spéciales d'émaillage, émaux particuliers

La substance utilisée comme matière première n'est autre que le verre ou plus rarement le cristal, emprisonnant littéralement le pigment ou employé pur.

Lire absolument l'article sur le verre, passage consacré aux couvertes et glaçures.

 

Les véritables émaux sont initialement à peu près incolores. On les teinte assez souvent à l'aide d'oxydes métalliques (les couleurs pour émaux sont couramment nommées "les oxydes" et sont également utilisés pour les engobes, le vitrail et la verrerie). Ce travail a atteint un extraordinaire degré de raffinement dans les coloris obtenus - très comparables à ce qui peut être réalisé avec de la peinture - dans la mosaïque romaine particulièrement.

 

Le résultat d'un émaillage est inaltérable. Les mosaïques de Ravenne, fraîches comme au premier jour, de Suse (musée du Louvre) et d'ailleurs sont toujours là pour témoigner de la valeur irremplaçable de ce procédé.

 

Le support des émaux

 

A la différence de la porcelaine, les émaux, terme général, peuvent être appliqués sur du métal ou sur une terre.

On distinguera donc divers types d'émaux : ceux qui sont appliqués au-dessus de travaux de type porcelaines, poteries, faïences, céramiques, pour en assurer la protection, l'imperméabilité et souvent l'innocuité, et les émaux appliqués sur des métaux.

 

Lire absolument l'article La terre, substrat, support.

 

Application des émaux

 

Les composants des émaux (silice en premier lieu, mais aussi feldspath, alumine, pierre à chaux, oxydes métalliques divers, etc.) se présentent sous la forme de poudres très fines - c'est ce que l'on nomme "l'émail cru" - que l'on imbibe d'eau de sorte à former une sorte de pâte plus ou moins liquide, très homogène, où tous les éléments sont en contact. Cette pâte, qui peut être appliquée de différentes manières sur le support, a presque toujours un aspect nettement blanchâtre et ne laisse en rien augurer du résultat final.

C'est lors de la cuisson que se produit la fusion tandis que la vitrification s'opère lors du refroidissement. L'aspect final des objets traités a peu de ressemblance avec leur apparence initiale.

 

Émaux et terres

 

Les émaux ne sont rien d'autre que des terres, du moins des éléments qui en sont directement extraits. L'argile même peut devenir émail si elle est suffisamment chauffée pour se liquéfier puis se vitrifier en refroidissant - principe valable pour tous les émaux. Cependant, il faut signaler qu'une importante proportion de silice est un important gage de qualité des émaux. Ce "plus" apporté par la silice est accompagné d'un inconvénient technique : plus la silice est présente, plus la température de cuisson est élevée et la fabrication difficile.

 

Fabriquer un émail, cela suppose le plus souvent l'élaboration d'une "formule" (chimique). L'artisan ou l'artiste apporte en effet différentes substances afin d'abaisser la température de cuisson (voir fondant), d'obtenir des effets plastiques (coulures, craquelures, etc.) ou une coloration. Voir Les oxydes.

 

On distingue deux techniques permettant de réaliser un émail sur une terre : les couvertes et les glaçures. Les définitions censées les différencier ne sont cependant rien face à l'usage courant, beaucoup plus vague, sans parler des abus de langage (par exemple, le mot "glaçure" utilisé pour "émail"). Tout au plus peut-on distinguer - sans aucune garantie de Dotapea.com - une légère tendance : les glaçures seraient obtenues avec des pâtes essentiellement siliceuses alors que les couvertes auraient plutôt une base argileuse, feldspathique et/ou cendrée.

Le type d'émail (au feldspath, à la silice, adjoint ou non de plomb, de métaux alcalins, etc.) peut faire varier du tout au tout la couleur des "oxydes", c'est-à-dire des colorants et autres produits que l'on adjoint éventuellement.

 

L'adhérence d'un émail se réalise grâce à un début de vitrification du support lui-même. Une zone intermédiaire, mi-terre mi-verre se forme à la surface du tesson, garant de l'adhérence de l'émail.

 

L'émail dit "à froid"

 

Il existe plusieurs acceptions de ce terme.

Le véritable "émail à froid" est appliqué sur une surface qui n'a pas encore été cuite elle-même (voir couverte), par opposition aux glaçures qui peuvent être appliquées sur des pièces à demi cuites (voir frittage, biscuit). Il n'est pas certain que le terme "à froid" soit employé à juste titre en ce qui concerne cette technique que l'on pourrait plutôt nommer "à cru". La température de cuisson est tout à fait comparable à celle qui est utilisée habituellement dans les arts du feu.

Dans la pratique, il est exceptionnel de travailler sur un support non cuit. La "matière" (granulation, porosité) du biscuit offre en effet l'avantage de permettre une application de l'émail dans de meilleures conditions, sans parler du processus de cuisson, mieux connu et scientifiquement décrit dans le contexte classique déterminé par l'emploi d'un support précuit.

 

Les autres émaux dits "à froid" sont

* des peintures décoratives destinées à la cuisson au four alimentaire - 150 ou 160°C -, relevant du domaine du loisir créatif (oeuvres beaucoup moins durables mais pouvant donner de jolis résultats).

* des résines colorées pour la bijouterie dite "fantaisie" (qui n'en est pas moins un secteur professionnel tout à fait sérieux respectable).

[Attention : informations non confirmées à ce jour ->] Il faut préciser que le terme "émail à froid" pourrait tomber sous le coup de la loi 8223 du 25/2/1982 sur les contrefaçons dans la mesure où l'on considèrerait en France (décret) que l'appellation "émail" correspondrait à une cuisson d'au moins 550°C.

Quoi qu'il en soit, "émail à froid", aussi employé que soit le terme, ne peut être une juste désignation pour des techniques où il ne s'agit pas d'émailler mais de décorer et qui plus est à basse température. Les confusions (voire sinon les contrefaçons, du moins les parasitages) sont courantes mais ne doivent pas être entretenues. Il faut rappeler non seulement la loi mais aussi la définition du mot émail : « Matière incolore, transparente ou opaque, obtenue par la vitrification de divers minéraux, (...) » (Acad.). C'est on ne peut plus clair.

Ainsi quelle que soit la qualité des produits "à froid", il ne s'agit pas d'émaux, encore moins de laques comme l'a suggéré l'un de nos lecteurs. Ce sont des résines ou des peintures. Est-ce déshonorant ?

Il serait regrettable que, pour compenser les connotations du terme "bijouterie fantaisie", l'on emprunte à certains mots leur soi-disant noblesse.

 

Techniques spéciales d'émaillage, émaux particuliers

 

Techniques spéciales : voir champlevé, cloisonné, niellé.

Émaux particuliers :

La "peinture émail". C'est un terme très abusif qui est employé pour désigner certaines peintures et vernis destinés à la décoration intérieure, plus particulièrement aux lieux humides comme les salles de bains.

Citons pour terminer cette page l'émail dentaire (adamantin), tout à fait remarquable car, composé à 95% d'éléments minéraux, il est d'une dureté phénoménale.

 

 

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