Les cendres de bois, comme
d'ailleurs la substance même des arbres, contiennent des matériaux qui nous
surprennent paradoxalement :
- des alcalis bien connus : la soude
et la
potasse essentiellement, d'autres
molécules chauffées pouvant s'évaporer plus facilement,
- des molécules neutres en quantité assez
importante : silice,
alumine,
- beaucoup d'autres combinaisons
moléculaires minérales provenant du sol et éventuellement transformées par
la plante.
- bien sûr, des combinaisons organiques
encore plus nombreuses, qui ont pu "régresser" sous l'action de la
chaleur.
- beaucoup de carbone pur.
Schématiquement, le carbone, comme différents autres atomes (le soufre
notamment), dès qu'il est soumis à des températures de feu relativement
basses, s'allie à l'oxygène (formant souvent le fameux CO2),
devient gaz et s'évapore. Ainsi la cendre résultant d'un feu de bois plus
chaud contient une proportion plus importante d'autres éléments, dits
minéraux, parmi lesquels la silice et l'alumine - les plus courants -
dominent, parce qu'une partie du carbone a été évacuée grâce au feu par
voie aérienne.
Il est devenu évident dès l'Antiquité pour
toutes les personnes pratiquant les arts du feu que ces substances
pouvaient jouer un rôle important : d'une part, elles peuvent être
utilisées comme "fondants" en
adjonction à d'autres terres, d'autre part elles permettent, même
utilisées seules, la
réalisation de couvertes.
Tantôt la cendre a été diluée dans l'eau et
"peinte" sur les pièces à cuire, tantôt c'est la pièce
entière qui a été jetée dans la cendre (raku).
Mais les cendres ont également été utilisée dans d'autres domaines, à
froid. Le noir d'ivoire,
de suie,
le noir de fumée,
le bistre et
l'encre de chine en sont des exemples parmi
tant d'autres.
Voir aussi Cendre d'os.
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