Du
mot arabe identique (noter qu'il existe
un synonyme
dans cette langue :
al-qâly,
qui
donne en français alcali)
On désigne couramment soude ou
"soude Solvay" le carbonate de sodium Na2CO3,
à distinguer de la soude caustique.
Telle quelle, sa réactivité en présence de matières grasses est minime. Elle donne des lessives et des savons
seulement après caustification. On
l'emploie comme fondant
du verre et comme un agent
apportant plusieurs propriétés intéressantes dans la réalisation de glaçures
(voir sodium et oxyde de sodium).
Mais il existe d'innombrables autres applications industrielles.
La soude est avant tout une plante (Chénopodiacées) poussant sur
le littoral en terrain salé. On fabriquait avec elle - et quelques autres,
notamment la salicorne, plus tard les laminaires, une famille de goémons - le marc de soude
ou cendre de soude par calcination. La soude proprement dite (la
molécule) était elle même extraite de cette substance.
Ernest Solvay transforma en 1861
un premier procédé d'extraction moderne inventé par Nicolas Leblanc en
1789. Le point commun entre les deux processus est l'utilisation de sel (NaCl)
comme matériau de base. Sel marin chez Leblanc (information partiellement
confirmée), sel gemme et calcite (CaCO3) chez Solvay. Le
procédé de Solvay, peu coûteux et peu polluant (l'ammoniaque
utilisée est réemployée) lui valut une considérable fortune. Ce chimiste
belge, personnage hors du commun, fut un important novateur social
(sécurité sociale, journées de huit heures et congés payés dans ses
entreprises) et un mécène de tout premier plan dans le domaine des
sciences.
En effet, à partir de 1911, les "Conférences Solvay"
accueillirent des génies scientifiques tels que Albert Einstein, Marie
Curie, Henri Poincaré, Max Planck, Paul Langevin, etc., dans le fameux
Hôtel Solvay d'Ixelles (Région de Bruxelles-Capitale) conçu par
l'architecte Victor Horta, qui figure au patrimoine mondial UNESCO (photo
ci-contre, Dotapea © 2013).
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