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Les colles comme liants et enduits 

 

 

 

Principe universel d'assemblage, la colle nous intéresse ici en tant qu'enduit (article sur les enduits et apprêts), comme liant et non comme moyen d'assemblage.

 

Définitions

Pour simplifier cette introduction, nous nous bornerons à prendre l'exemple des produits vinyliques et acrylique, qui ont tous deux une "version liant" et une "version colle".

Sommaire

Définitions

Un détournement hasardeux : la colle blanche comme liant

Origines des colles

Les colles comme enduits

Les colles synthétiques

La distinction entre colle et liant est d'abord l'usage que l'on en fait, mais il existe aussi une vraie différence de caractéristiques générales : des liants exceptionnels comme l'huile ou le jaune d'oeuf sont des colles plutôt médiocres, sauf pour certains usages. Il en va de même pour le Caparol ®, pourtant parent proche des excellentes colles polyviniliques.

Cela tient à la longueur des fibres, résines et/ou macromolécules que contiennent ces produits et à leur tridimensionnalité (voir réticulation) ainsi qu'à leur viscosité, leur degré d'insaturation, etc.

Le liant est une dispersion de "petites" molécules prêtes à s'assembler au séchage en macromolécules autour des pigments. Les colles sont généralement moins émulsionnées, c'est-à-dire que leurs constituants, polymères ou collagènes, peuvent être déjà plus assemblés, n'ayant pas de pigment à enrober par la suite. Leur séchage provoquera seulement une réorganisation adaptée aux supports à assembler. Bien sûr, ce portrait comparatif est un peu grossier. Il essaye juste de saisir des tendances. Remarquer quand même que plusieurs colles synthétiques sont clairement présentées comme polyvinyliques ou polyacryliques (polymériques - voir ci-dessous) alors que les liants vinyliques ou acryliques ne sont jamais présentés comme d'emblée polymériques.

Même du point de vue visuel, ceci est sensible : les liants sont nettement amorphes alors que les colles présentent souvent une certaine structure plastique ou même de vagues blocs plus ou moins formés.

Cette observation rejoint en partie la distinction que l'on fait entre "colles à prise physique" et "colles à prise chimique" (lire passage in La colle, article du glossaire).

 

Le "tirant" des liants est sensiblement plus faible, dans l'ensemble, que celui des colles. Nuançons ce propos : une colle polyacrylique a un tirant supérieur à un liant acrylique, une colle polyvinylique semble plus visqueuse qu'un liant vinylique, mais un liant acrylique a un tirant supérieur à une colle polyvinylique. 

Il faut reconnaître que les liants ne sont rien d'autre que des colles à pigments, des poids plumes ! D'une certaine manière, on pourrait dire que c'est déjà beau que le Caparol ® et l'huile de lin - entre autres - puissent faire adhérer efficacement des feuilles de papier bien léger ou de menus objets. Certains liants acryliques, réticulant différemment, autorisent même le collage ou l'inclusion d'assez gros objets.

Réciproquement, la colle est souvent un liant médiocre (ex. : les colles blanches, ci-dessous).

Enfin, signalons que la colle est souvent teintée, tantôt blanche, tantôt jaune, parfois complètement opaque alors que les liants sont à peu près tous transparents après séchage.

 

Un détournement hasardeux : la colle blanche comme liant

 

Certains peintres et étudiants utilisent la colle blanche comme liant. Nous devons signaler un inconvénient important de cette pratique :

Une colle blanche de type colle à papiers peints résistera souvent mal, voire très mal à une aspersion massive, contrairement à la plupart des liants synthétiques. Ce n'est pas un détail : cela veut dire que vous ne pourrez pas exposer les oeuvres sans risque en plein air, par exemple ! Ce point de vue n'est pas spéculatif ni hasardeux : il est confirmé par l'expérience. La colle blanche PEUT être remise en solution ; elle peut s'avérer réversible sous certaines conditions.

 

Origines des colles

 

La colle est d'origine 

* végétale (de la glu au latex), 

* animale, protéique (dissoute par l'alcool, durcie et imperméabilisée par l'acétone et le formol) s'appliquant

* à chaud : gélatines (voir collagène et colloïde). Elle est constituée de protéines incomplètes et présente certaines caractéristiques de souplesse et de perméabilité. Elle est sensible à l'humidité et au contact de l'eau.

* à froid : caséine. Elle est alors constituée de protéines complètes, s'avère plus imperméable (elle reste réversible seulement quelques semaines) mais surtout beaucoup moins souple, pure, sans adjuvant, que les gélatines.

* ou synthétique (voir ci-dessous).

 

Les colles comme enduits

 

Les colles animales et végétales constituent souvent d'excellents enduits permettant de tempérer ou d'annihiler la porosité des supports. Il est cependant prudent de contrôler leur pH (papier tournesol) et de s'assurer qu'elles ne conservent aucune viscosité une fois sèches.

Comme nous l'avons signalé ci-dessous, certaines colles synthétiques peuvent être taxées de réversibles. Ce n'est pas le cas des colles polyacryliques, mais celles-ci conservent un tirant incroyable même à sec. Elles doivent être à leur tour enduites sans quoi elles sont susceptible de "sucer" littéralement les matières liquides de la peinture que vous appliquerez par-dessus (information pleinement confirmée). Seuls les enduits et les liants synthétiques  à pH neutre, non réversibles et non visqueux à sec peuvent être utilisés pour l'enduction et l'encollage.

 

Les colles synthétiques

 

Beaucoup sont acides, mais pas toutes, loin de là :

* les colles polyvinyliques (colles blanches, colles à papiers peints, colles de tapissiers, certaines colles à bois) sont souvent neutres, mais des exceptions peuvent exister ;

* nous avons relevé une très légère acidité dans une colle polyacrylique, mais cela ne peut disqualifier ce produit d'une excellente tenue ;

* certaines colles en spray (repositionnables ou définitives) sont neutres, d'autres non. On peut se fier à la notice ou vérifier soi-même (papier tournesol) ;

* toutes les autres substances doivent être testées avant emploi car la plupart sont acides ou présentent d'autres particularités incompatibles avec certains emplois en arts plastiques.

Les colles pouvant être employées pour les arts plastiques sont avant tout celles qui présentent un pH neutre ou très légèrement alcalin. Une colle légèrement acide ne doit pas forcément être dédaignée. Dans certains cas, elle peut être enduite d'un élément isolateur chimiquement neutre.

 

Voir Enduits et apprêts, diluants, solvants et dissolvants.

 

 

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