1. Un colloïde (n.m.) est un
produit collant (pas forcément en permanence) ne pouvant être
dialysé, par
opposition aux cristalloïdes,
sels fortement
dissociés.
Les colloïdes comportent typiquement
des agrégats assez
cohérents de macromolécules dont la structure est
fondamentalement différente de celle
des cristaux, mais il ne faut pas en rester pour
autant à une description trop restreinte de ce terme, axée sur les
gélatines et colles synthétiques. Le colloïde a une vertu majeure dans le
domaine des arts plastiques :
il est visqueux
lorsqu'ils est mis en solution.
Il peut parfaitement
cesser de l'être lorsqu'il redevient sec. Un colloïde n'est pas toujours
une colle.
Note : un colloïde
suspensoïde ne revient pas à l'était
colloïdal
lorsqu'il est immergé à nouveau
2. Le terme
"colloïdal" désigne un certain nombre de substances (des pigments,
charges, oxydes
pour les arts du feu, etc. - voir notamment
Silice colloïdale) dont la vertu majeure est précisément d'être
visqueuses lorsqu'elles sont mises en solution. Cette propriété les rend
utilisables sans risque, alors que les charges et pigments "cristalloïdes",
chimiquement inertes, ont une tendance avérée
à chuter dans les milieux liquides qui les entourent, entraînant des
incidents picturaux. Une "coloration colloïdale" (terme surtout employé dans
le domaine des arts du feu) correspond au caractère colloïdal des
oxydes.
3. L'état colloïdal ou solution colloïdale est un état
de la matière, à demi liquide. Il s'agit d'une dispersion de matière
dans un liquide (solvant), structuré en granules nommés micelles
(n.f., agrégat de molécules en solution colloïdale) de 0,2 à 0,002
microns. Lire absolument passage et
illustration in Les dialogues de Dotapea, chap. I, A propos des liants.
Gilbert Delcroix et Marc Havel (réf.)
indiquent que "L'eau peut dissoudre des corps solides dont la dimension
des molécules est du même ordre que celle de l'eau et nous obtenons une
solution vraie.
Si la dimension des molécules du solide est de plus en plus grande, on peut
obtenir une solution colloïdale." (p. 112)