La
thixotropie
Important : la thixotropie
envisagée sous l'angle
plus général de la rhéologie est traitée dans l'article
parent.
Propriété physique de certaines
substances brutes comme la colle
de peau de lapin et les gélatines et de certains produits manufacturés
(médiums à peindre comme les médiums-gels flamand et
vénitien) , la
thixotropie concerne certains états de certaines matières.
Au départ, on est généralement en présence de gels tremblotant, à demi liquides
en état de repos. Leur point commun est de
renfermer, d'entourer - d'emprisonner littéralement - des molécules d'eau au
sein de matières non
miscibles. Microscopiques bulles d'huiles saisies dans un ensemble aqueux,
infimes gouttelettes d'eau prises dans un réseau oléagineux. Par exemple, mais
d'autres chimies peuvent être concernées.
Cet ensemble va fortement réagir aux mouvements. A tous les mouvements :
* ceux induits par la chaleur, se traduisant par un accroissement de la vibration moléculaire,
essence même de la chaleur
* ceux induits par des déplacements sensiblement à notre échelle.
Dans le domaine des arts plastiques, il s'agit typiquement de coups de spatules
ou de pinceaux.
Que se passe-t-il alors ?
Une désorganisation du réseau fibreux, "cassé" par le mouvement.
Le liquide "emprisonné" est libéré et, de contenu, devient contenant. Le corps devient d'autant
plus liquide que l'agitation est importante.
Mouvement cessant, l'organisation macromoléculaire se reconstitue, le produit redevient un gel.
Note : concernant les médiums-gels en pâte pour la peinture à
l'huile, les fabricants signalent que l'essence de pétrole détruit leur
thixotropie davantage que la térébenthine.
Lire absolument
passage in Les dialogues de Dotapea, chap. I, A propos des liants.
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