Navigation thèmes

Pigments, couleurs

Courr. des lecteurs

Substrats, supports

Liants et procédés

Procédés de dessin

Sculpture

Outils

Produits auxiliaires

Concepts phys-chim

Concepts techniques

Réseau ArtRéalité 

Qui sommes-nous ?

Sites amis

- LaCritique.org

- LEntrepot.fr

 

 

 

 

 

 

Navig. page/section

Sup./Above
Suiv./Folwg.

_____

 

Sous cette page

_____

 

 

 

Copyright © www.dotapea.com

Tous droits réservés.
Précisions cliquer ici

 

Les médiums pour l'huile  

 

 

 

Les résines, diluants, adjuvants divers et procédés de fabrication réalisables en atelier sont l'objet d'articles séparés.
Cet article est exclusivement consacré aux préparations manufacturées, industrielles.

Dans les temps anciens, les médiums étaient souvent très oléagineux, se distinguant à peine des liants, eux-mêmes très "travaillés".

Sommaire

Utilisation des médiums

Composants, types de médiums

Un additif nocif : le plomb

Depuis, ils ont été élaborés sur une base un peu plus maigre. Ils s'incorporent au mélange huile-pigment sans jouer le rôle de liant. L'invention des tubes de peinture y est sûrement pour quelque chose.

 

Utilisation des médiums

On peut regretter que l'adjonction d'huile de lin dans les médiums du commerce soit aussi massive et systématique. Il est très conseillé de les diluer largement dans la térébenthine (ou l'essence minérale) pour les premières couches. Au fil des couches, on diminue la quantité de diluant. Ceci est un moyen bien connu de respecter la fameuse règle du "gras sur maigre".

Autre solution possible, très courante :

  1. fabriquer soi-même un médium maigre dammar ou un produit résineux équivalent - au mastic par exemple. Les premiers jus peuvent parfaitement être réalisés sans huile additionnelle.
  2. pour les couches suivantes, rajouter progressivement de l'huile dans le médium ou utiliser un produit du commerce.

Ce choix autorise le choix de la maigreur : il permet d'obtenir une vraie peinture maigre pour les jus initiaux, diminuant considérablement les temps de séchage en évitant l'obtention d'un film trop gras dès les premières couches. En effet, un peintre qui commence son tableau avec une substance grasse devra généralement continuer avec une pâte toujours plus grasse. Travailler maigre au début permet d'éviter un "marécage oléagineux" par la suite.

On reproche parfois aux médiums maigres d'être trop cassants. Différents auteurs déconseillent d'ailleurs pour cette raison l'emploi de vernis en lieu et place de médiums (voir Détournement). S'il est possible que certains vernis "détournés" posent effectivement des problèmes de souplesse lorsque les résines utilisées sont dures (le copal par exemple), il est absolument certain, c'est largement avéré par l'expérience, que l'ajout d'huile dans les médiums aux résines tendres (mastic, dammar, composés synthétiques) n'est pas une nécessité absolue, loin s'en faut... pourtant, les corps oléagineux représentent un volume considérable dans les médiums du commerce. Il ne faut pas oublier que l'huile est déjà très présente dans la peinture. De plus, si elle n'est pas cassante, elle produit elle aussi des accidents lorsqu'elle est employée en quantité trop importante.

Par ailleurs, l'emploi massif de médiums maigres comme le médium dammar (voir article) ne crée aucun problème, ne produit aucunement une matière cassante dès lors qu'il est employé en couches fines, pour les jus et même largement au-delà, en proportions décroissantes. Nous le certifions.

La "méthode maigre" est évidemment sans objet pour les peintres travaillant directement en pâte ou souhaitant des temps de séchage longs.

 

Composants, types de médiums

Les composants de base des médiums pour la peinture à l'huile ne sont pas très nombreux mais leurs combinaisons sont si nombreuses qu'il est impossible de les énumérer toutes. L'exposé qui suit est loin d'être exhaustif. Nous avons tenté d'évoquer les "incontournables".

Il est pratique de distinguer

* les médiums siccatifs

* liquides --> ceux-là contiennent un oxyde métallique, généralement du plomb (voir Litharge in siccatifs). Certains sont toxiques.

* le médium flamand liquide, à base de copal, très coloré, à utiliser au compte-gouttes. Aspect glacé. Produit d'un emploi relativement rare.

* le médium de Harlem, à base de résines synthétiques moins colorées. Aspect glacé également.

* de nombreux produits de composition synthétique. Leur avantage : ils sont très peu colorés.

* en gels destinés à l'empâtement et pouvant également être dilués pour un emploi à l'état liquide

* le médium-gel flamand, gel thixotrope à base de résine mastic, de chaux et d'huiles cuites (en formulation courante). Nettement jaunâtre, il est quand même réellement magnifique. Bien solide, il tolère des empâtements hardis sans grande perte de transparence. Il peut même servir à la réduction des embus ou pour la retouche (réactivation des surfaces sèches). C'est un produit vraiment remarquable. Il existe en version sans plomb. Dans ce cas, sans être réellement siccatif, il facilite suffisamment la prise par lui-même pour raccourcir le temps de séchage dans de bonnes conditions. C'est une émulsion (voir émulsion huile/chaux, la piste des émulsions). Voir Fabrication d'un médium flamand.

* le médium-gel vénitien correspond au choix de l'empâtement mat. La cire est son ingrédient le plus important. C'est elle qui a suscité une certaine méfiance, peut-être excessive, de la part de différents peintres, vis-à-vis de ce produit. Comme le médium-gel flamand, il contient une émulsion huile-chaux dans les préparations courantes.
Le médium vénitien est moins coloré que le flamand mais plus liquide. Moins solide à sec, il convient à des empâtements modérés. Existe en version sans plomb.

* le médium-gel d'empâtement : typiquement un médium flamand + une charge épaississante d'aspect blanc-grisâtre (silice colloïdale ?). Il est remarquable sur le plan plastique, mais il est permis de s'interroger sur son grand manque de transparence.
L'épaisseur de l'empâtement ne doit pas dépasser 5 mm par couche, ce qui n'est pas un chiffre particulièrement important comparativement à d'autres produits opaques qui peuvent parfaitement être employés pour créer un relief initial.
Existe en version sans plomb. Voir Empâtement.

* différents autres médiums-gels, existant ou non en version sans plomb. Ils contiennent souvent des résines synthétiques moins colorées que les résines végétales classiques.
Certains sont surtout destinés à ajouter du siccatif dans la pâte sans liquéfier celle-ci.
D'autres ajoutent certaines propriétés : le lissant et le flou (standolie), la nervosité et la précision (silice colloïdale), etc.

* les médiums sans siccatifs

* les médiums courants sans dénomination précise et les versions sans plomb des produits évoqués ci-dessus, liquides ou en gel. Ces derniers, médiums-gels sans plomb, bien que dépourvus de siccatif métallique, "sèchent" relativement rapidement, de manière très satisfaisante grâce à la présence d'agents émulsifiants, donc d'eau.

* le médium Vibert. C'est le "fantasme" d'un peintre du XIXème siècle (voir bibliographie), irréalisable à l'époque mais concrétisé dans l'ère contemporaine à l'aide de résines acryliques et cétoniques. Ce médium devait être basé sur ce que le maître appelait la résine normale, "dure, incolore, absolument transparente et soluble à froid dans l'huile et le pétrole". Malheureusement, ce que Vibert définissait comme normal ne répond forcément pas à l'attente de chacun.
Ce produit peut notamment paraître manquer de tirant, de siccativité ou évidemment d'adéquation aux empâtements. Par contre, il est remarquablement transparent, fin et discret. Il ne doit certainement pas être déconseillé à qui cherche un bon médium liquide.
On peut donc regretter que personne n'ait eu l'idée de mettre à disposition des peintres une résine - pouvant être "accommodée" suivant les nécessités - et non un médium.

* les médiums de finition

* le médium "laque", une standolie orientée vers les flous.

* le médium cristal, à l'opposé du médium laque, fait de produits synthétique et d'huile transparente de type oeillette ou carthame.

 

Il est possible de distinguer parmi ces produits d'autres catégories, d'autres manières de les regrouper :

* les médiums très résineux (flamands, vénitiens, etc.), vendus sous forme de gels permettant d'éviter la liquéfaction, voire de favoriser les empâtements. Ils contiennent usuellement de la chaux et d'autres agents dont la composition nous est à ce jour inconnue

* les médiums très résineux liquides (le flamand au copal par exemple)

* les médiums moyennement résineux, plus transparents mais liquides (Harlem, Vibert, etc.)

* les médiums peu résineux, plutôt transparents mais très oléagineux et donc peu siccatifs (vernis de finition, vernis dits "standard")

 

Un additif nocif : le plomb 

Enfin, la présence de plomb, fréquente dans les médiums siccatifs, pose certains problèmes aux détaillants et par voie de conséquence, aux peintres et même aux acquéreurs de tableaux.

Certains produits portent l'étiquette "NOCIF", d'autres le sigle "TOXIQUE", obligeant légalement dans ce dernier cas le détaillant à consigner la vente sur un livre d'apothicaire. Sous plusieurs enseignes, on a judicieusement renoncé aux produits toxiques au cours des années 2000, mais ce genre de dispositions est bien souvent éphémère.

Attention donc : la toxicité concrète ne se traduit pas en permanence par des dispositions légales ni des décisions à l'échelle des entreprises. L'utilisateur doit fréquemment s'en remettre à son propre bon sens.

 

 

Retour début de page 

 

Communication