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Les
médiums
et vernis
Les peintres anciens employaient plus de liants savamment traités (voir
cuisine
des huiles) que de
médiums. Ils agissaient en amont.
La question du "moment d'intervention" des substances utilisées
en peinture n'a d'ailleurs pas cessé de se poser, on le constate même pour les
produits acryliques.
Seul le vernis semble conserver depuis l'Antiquité son rôle de
protection temporaire ou définitif. Cependant, des dérives linguistiques
ont entraîné une confusion certaine, quelques auteurs et enseignants
utilisant le terme de vernis pour désigner les médiums maigres et celui
de médiums pour les médiums gras (lire ci-dessous
Les vernis à peindre).
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Les
médiums
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Les
vernis et les médiums nommés vernis
Lire aussi l'article consacré au
vernissage. |
Les médiums
Lire l'article du
glossaire consacré aux médiums
Les médiums ne sont pas censés jouer un rôle de conservation après
finition, contrairement aux vernis.
Ce sont des auxiliaires qui permettent de diluer une peinture
(disperser les molécules du liant et des pigments) en substituant au vide
créé des substances fibreuses résistantes, des résines en général (lire
absolument l'article sur les gommes et résines), permettant à la pâte de
conserver des qualités mécaniques et photochimiques plus correctes qu'un
diluant pur ne le ferait (voir diluants,
solvants, dissolvants in concepts physico-chimiques et solvants
et dissolvants in auxiliaires bruts) tout en lui conférant d'autres
propriétés :
* ils ajoutent le plus souvent de la transparence
car ils contiennent des corps fibreux transparents, facilitant ainsi le travail en
glacis notamment (huile ou peintures
synthétiques)
* ils peuvent ajouter du brillant, du satiné, de la matité
* ils peuvent donner du mordant à la touche (médiums à la silice
colloïdale, utilisée en peinture à l'huile ou synthétique) ou au
contraire du flou (voir standolie)
* ils peuvent retarder le séchage (retardateurs pour l'acrylique) ou au
contraire l'accélérer (médiums siccatifs pour l'huile),
mais de toute manière, ils favorisent une bonne siccativation en apportant des
fibres assez solides
* ils peuvent accentuer les empâtements, les renforcer, épaissir les
pâtes ou les liquéfier
Ils
sont
* gélatineux,
pour consolider l'empâtement ou l'accentuer. Cet état de gel est
relativement difficile
à obtenir sans moyens industriels, par simple cuisine de peintre (voir
médium flamand).
* liquides,
quand l'empâtement n'est pas recherché. Certains peintres considèrent que
certains diluants pour la peinture à l'huile sont assimilables à des médiums
liquides car il contiennent des résines.
En peinture à l'huile, les médiums du commerce contiennent bien souvent une part très importante d'huile. Nous ne saurions trop
conseiller la fabrication maison de
médiums moins gras, autorisant un séchage plus rapide sans adjonctions de siccatifs
nocifs et polluants. De plus, il est toujours facile d'ajouter de l'huile à un
médium mais il est impossible d'en enlever !
En peinture acrylique, nombre d'artistes utilisent du liant
acrylique comme médium. C'est effectivement une possibilité intéressante pour
cette peinture. Il faut cependant préciser que les nombreux médiums acryliques
disponibles dans le commerce ont des caractéristiques spécifiques extrêmement
intéressantes pour le peintre, qui ne peuvent être remplies par le seul usage de
liant comme substitut de médium. D'autre part, nous avons constaté que certains
liants acryliques craquellent dès qu'ils sont appliqués en épaisseur trop
importante.
Les vernis
et les médiums nommés vernis
Malgré quelques abus de langage, ces produits sont heureusement assez faciles à classer par leurs
fonctions nominales :
*
les "vernis à peindre"
- un terme inadéquat utilisé en peinture à l'huile - s'apparentent
tout à fait aux médiums. Leurs seuls points communs avec les véritables vernis
est qu'ils sont liquides et contiennent des résines.
Les médiums maigres comme le médium dammar (dont
nous indiquons la recette dans un autre article) sont parfois nommés
vernis de façon à les distinguer des médium gras. C'est un double abus de
langage : d'une part il existe des vernis (de vrais vernis) contenant des
corps gras (huiles et cires), d'autre part, rien dans l'étymologie du mot vernis ne laisse
supposer qu'il s'agit de substances plus maigres que les médiums !
En principe, le terme de vernis ne devrait jamais s'appliquer aux médiums
à peindre.
* le vernis à retoucher
est un véritable vernis. Il n'existe qu'en peinture à l'huile. Lire l'article qui
lui est consacré.
* le vernis de finition
permet de créer certains effets, principalement en peinture à l'huile. Ce
terme est encore un abus de langage : il
vaudrait mieux employer celui de médium de finition. Un vernis est avant tout une couche de protection, non un agent
auxiliaire à incorporer dans la pâte.
Les médiums de finition sont généralement plutôt gras. Leur fonction a souvent
un rapport avec certains aspects de la peinture qui apparaissent généralement en
fin de travail : apport de glacis, de flous ou au contraire affirmations
formelles par touches plus précises.
* le vernis définitif
est le vernis par excellence. Il s'agit en effet d' une protection. Son emploi et même
sa fonction diffèrent légèrement en fonction du procédé de peinture -
ou d'ébénisterie.
Lire l'article qui lui
est consacré.
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