La
dilution d'une peinture est un appauvrissement.
Le médium agit contre cet appauvrissement tout en apportant ses propres
spécificités.
Lorsque l'on dilue la pâte, les molécules fibreuses
des liants censées lier, "retenir", les pigments
peuvent se trouver assez dispersées pour que ceux-ci se trouvent exposés à nu. Le médium joue
justement un triple rôle dans la mise
en solution du pigment : en quelque sorte, il apporte assez de fibre pour
que le pigment soit protégé et pour que la pâte tienne correctement sur les couches
inférieures, de plus il adjoint des caractéristiques spécifiques :
épaisseur, brillance, matité, etc. Dans tous les cas, il se combine étroitement au liant
dont il détermine parfois la disposition des fibres lors de la réticulation.
C'est peut-être là son vrai rôle majeur : il guide le liant.
Il faut cependant noter l'existence de produits synthétiques capables -
en principe - de jouer à la fois le rôle de liant et celui de médium. Il
est également possible d'utiliser un liant traditionnel comme composant
majeur d'un médium, mais même dans cet emploi, il sera toujours un
intermédiaire adjoint dans le but d'ajouter un élément ou une propriété
tierce.
Lire l'article Médiums et vernis.
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