Le
médium flamand
Ce médium existe sous différentes formes, mais nous ne tiendrons pas compte
de la version liquide au copal, qui
est moins employée, peut-être moins intéressante et surtout beaucoup plus
difficile à fabriquer en atelier.
Nous avons affaire ici à une sorte de gel et non à un liquide. Il existe plusieurs
formulations, mais la base est le mastic,
souvent associé à l'huile de noix.
Traditionnellement, une huile noire
est utilisée, mais il faut signaler que des fabricants actuels de médiums-gels
flamands proposent une version sans plomb quoique pourvues d'autres oxydes
métalliques.
Les médiums prêts à l'emploi d'aujourd'hui incorporent d'autres éléments tels
que la chaux. Il faut signaler que l'adjonction manuelle de chaux pose
cependant un très gros problème (voir
émulsion huile-chaux) et
nous déconseillons fortement cette pratique.
Fabrication en atelier :
* Préparer un médium
maigre au mastic en forçant la quantité de résine. Plus le médium est
chargé de mastic, plus l'effet de gel sera sensible par la suite (voir
ci-dessous, "Important :")
* l'adjoindre à une quantité sensiblement égale
d'huile noire (éventuellement d'huile de lin
ou d'une autre huile, quoi qu'il en soit, d'une huile adjointe d'un oxyde
métallique)
* fermer
hermétiquement le contenant et le secouer vigoureusement pendant dix secondes
* après quinze
minutes, le produit doit prendre l'apparence d'un gel.
Important : la
qualité du mastic, produit coûteux, et celle du médium maigre réalisé initialement,
semblent assez déterminantes pour l'obtention d'un véritable gel. L'oxyde
métallique semble indispensable.
Attention : si un siccatif est présent dans le
mélange, celui-ci devient inutilisable au bout d'une, deux ou trois semaines, ce
qui impose au peintre de préparer le médium par petites quantités.
Autre avertissement : cette préparation ne
réussit pas forcément au premier essai et il est indispensable de
tester le produit avant de s'en servir en peinture.
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