La
résine mastic
Comme son nom l'indique, le mastic se
ramollit par mastication. Guère appréciable comme substitut du chewing gum ou du
bétel, il est par
contre connu depuis une éternité pour ses multiples qualités. Il est
récolté sur le lentisque, arbuste à feuillage persistant poussant sur la rive
Sud de la Méditerranée mais aussi à Chios, une île grecque proche de l'Asie
mineure, d'où le terme de "mastic de Chios" souvent employer pour
éviter toute confusion avec les nombreux autres emplois du mot
mastic.
La résine mastic est très coûteuse,
quoique moins que l'ambre dont le prix est astronomique.
La gomme est bien transparente lorsqu'elle est de bonne qualité
(elle doit avoir une teinte bien claire). Elle se présente "en
larmes", en petites boules.
Elle se dilue à froid dans l'essence et l'alcool.
Elle donne des produits plutôt brillants une fois secs.
Différentes sources conseillent d'exposer au soleil le mastic dilué dans
l'essence pour le débarrasser de ses impuretés (voir cuisine
des huiles). Nous ne détenons aucun témoignage concernant cette pratique.
Merci de bien vouloir nous informer
de vos connaissances et expériences à ce sujet.
Mastic contre dammar
La coloration du mastic, à la longue, est plus intense que celle de la résine dammar.
Par contre, les films seraient plus résistants et le brillant (éclat très
discret) se conserverait mieux - information non confirmée et pas forcément
crédible.
C'est surtout par son rôle dans la fabrication de certains
médiums flamands
que cette résine semble présenter de véritables spécificités irremplaçables. Le
mastic permettrait en effet d'obtenir l'aspect gélatineux typique de certaines
variétés de ce médium.
Utilisation du mastic
La résine mastic entre dans la composition du médium
flamand et de nombreuses recettes de médiums et vernis à retoucher. Le
vernis cristal, vernis définitif à distinguer du médium cristal, comporte
également du mastic, ce qui peut surprendre à cause de la coloration de cette
gomme. En fait, un vernis "définitif" n'est pas fait pour être
définitif (lire l'article sur les vernis
définitifs). Dans les règles de l'art et de la conservation, il devrait être
régulièrement remplacé. Cela autorise l'emploi d'un produit ayant tendance à
jaunir à la longue dans certains contextes restreints. Il en va
d'ailleurs de même pour les vernis au copal.
Il faut bien, de toutes manières, constater que les appellations commerciales
peuvent entretenir l'acheteur dans une véritable confusion.
L'emploi du mastic comme principe d'un vernis définitif n'est donc pas
spécialement
conseillé dans le cas général par Dotapea.com.
Ce qui peut motiver un peintre à employer ce produit vraiment coûteux, c'est
sa principale vertu : sa solidité, qui autorise notamment des empâtements ou
des épaississements relativement
audacieux. Cette qualité n'avait pas échappé aux maîtres flamands.
Il faut mentionner aussi l'utilisation possible du mastic dans la
réalisation de fixatifs. Son insoluble dans l'alcool
n'est en effet que de 16,80 selon Xavier de
Langlais.
Comment fabriquer votre
médium mastic ?
Voir
article.
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