Dtp : Cela fonctionne avec les liants qui n'oxydent pas les métaux. L'huile notamment. La gomme laque aussi normalement. En principe on n'obtient pas de bleuissement ni de verdissement. Cependant la variété de la gomme et celle du bronze peuvent donner des résultats dissemblables.

Des poudres de bronze peut être vendues sous plusieurs formes. Par exemple pour les arts du feu elle est vitrifiée (fritte) et n'a pas du tout le même aspect ni le même comportement.

Plus encore, le terme "bronze" est souvent utilisé pour désigner du laiton abusivement. Du zinc (laiton) est alors utilisé en lieu et place d'étain (bronze). Remarquez qu'un laiton peut parfois faire illusion bien qu'il aura généralement un aspect un peu plus doré, moins cuivré, mais tout dépend des proportions.

Il est donc difficile de vous répondre avec une certitude absolue, mais à moins d'utiliser un liant ou un diluant oxydant (méfiez-vous des émulsions comme l'oeuf qui est en partie aqueux), il n'y a guère de danger pictural. Donc par exemple vous pouvez employer une huile et une essence. Pour les travaux anciens de type icônes, on a utilisé dans le passé l'huile de tournesol et différentes essences. La gomme laque pourrait de toute façon poser des problèmes de conservation.

Attention à ce que le support soit bien compatible avec un corps gras. Pas d'alcali sous la surface à traiter.

Et comme toujours, soyez prudent, effectuez des tests sans lésiner sur la durée.

Quel bronze ?

Au demeurant, au-delà de l'univers des icônes, et pour en parler de manière générale, il ne faut pas non plus fuir les oxydations, donc les procédés aqueux. Ils donnent lieu à de belles choses et peuvent rester stables une fois oxydés.

C'est tout un univers chromatique qu'il serait dommage de ne pas (re)découvrir au passage.