Dtp :
Certains blancs de titane peuvent être
un peu rétifs mais pas à ce point. A partir du moment où vous mouillez
un peu le pigment, si celui-ci fait des grumeaux invincibles, il est
inutile d'insister : il faut rapporter le produit et se faire
rembourser. C'est d'ailleurs valable pour n'importe quel pigment, car
le vendeur ou a minima la notice devraient spécifier qu'un agent
mouillant particulier ou une peinture spécifique est nécessaire.
L'explication de cette histoire tient
probablement à ceci :
1) le blanc
de titane est systématiquement enrobé, comme le dit Jean-Claude dans
un passage du chapitre XXII des Dialogues de Dotapea, consacré au
mouillage. Lien. Ces
informations sont développées dans un article de la section
« hi-tech » consacré aux ciments auto-nettoyants.
Lien.
2) la
conséquence de ce recouvrement est énoncée fort logiquement par
F. Perego dans son Dictionnaire des
matériaux du peintre : « (...) le comportement immédiat du
pigment est celui du matériau d'enrobage ! » (p. 102).
Que dire de plus, sinon que
malheureusement on vous a vraisemblablement vendu un titane destiné à
une peinture bien précise, donc enrobé avec un matériau correspondant.
Comme cela n'a pas été spécifié lors de la vente, vous pouvez exiger
remboursement et si nécessaire contacter la
DGCCRF car c'est comme si
sans vous prévenir on vous avait vendu une voiture ne fonctionnant
qu'au méthanol. Il y a possiblement eu fraude ou à tout le moins
détournement quelque part dans le parcours commercial de ce pigment.
Un tel produit ne devrait pas se trouver
vendu au peintre comme un blanc de titane ordinaire, un pigment
extrêmement banal mais très efficient qui convient à pratiquement
n'importe quelle peinture, de base
polaire ou apolaire, c'est-à-dire peu ou prou aqueuse ou huileuse.