Courrier des Lecteurs
2010 - saison 2/3
|
|
|
16/8/2010 - A.D.
Coprin : un champignon
encreur
cdl cdl cdl
Navigation, sommaire
thématique
cliquer ici
Dialogue antérieur -
Dialogue suivant
|
AD :
Je découvre votre site et suis très
intéressée par les encres.
Que savez-vous au sujet de l'encre d'un champignon, le coprin ?
Quel peintre signait ses oeuvres à l'encre de coprin ?
Je vous remercie.
|
|
|
|
|
Dtp :
Question transmise à plusieurs personnes
susceptibles de connaître ce procédé. Sans succès pour le moment, ce
qui ne laisse pas de nous surprendre. Un appel public figure à la fin
de cette réponse.
Il existe un "coprin d'encre" mais aussi
un "coprin chevelu" qui tout aussi bien produit une encre. Il est
possible que d'autres variétés se délitent de la même manière.
Se délitent, oui. Ce phénomène est
impressionnant. La variété "chevelue", notamment, est dans les tout
premiers jours un splendide champignon d'un blanc resplendissant.
Puis, son chapeau - qui ressemble plutôt à une jupe - s'enroule sur
lui-même en tombant en gouttes noires. En quelques jours il se
liquéfie ainsi et prend un aspect franchement "mazouté". Il tache le
sol et les plantes autour de lui. (information confirmée et observée)
|
|
Recherches Google :
Le coprin
Le coprin d'encre
Le coprin chevelu |
|
|
C'est tout ce que l'on peut dire, donc
beaucoup de questions demeurent :
* quelle
différence entre l'encre de la variété Coprinus atramentarius
dite "d'encre" (en fait d'encrier si l'on en croit le Gaffiot) et les
autres ?
atramentarius produit une toxine
particulière, à la différence de la variété "chevelue".
Cette toxine (le disulfirame
paraît-t-il, information non confirmée) semble a priori sans rapport
avec les couleurs, mais elle mérite d'être mentionnée pour
l'originalité de son effet, dit précisément "coprinien" : elle agit
comme les médicaments dits "antabuses" prescrits assez cruellement
dans certains cas d'alcoolisme afin de dégoûter la personne alcoolique
de l'alcool (ce qui serait au demeurant, dit-on, d'une efficacité
douteuse), un peu comme l'invention du professeur Tournesol dans le
dernier livre d'Hergé, Tintin et les Picaros.
|
|
|
|
|
En effet, le disulfirame inhibe le
traitement de l'éthanol par le foie. Le résultat est qu'à la moindre
consommation alcoolisée l'on passe directement à la "gueule de bois"
et même à des effets beaucoup plus sévères, voire mortels. Ce
champignon n'est donc pas un véritable toxique mais un poison indirect
en quelque sorte.
La variété chevelue est pleinement
comestible à condition d'être très fraîche, lit-on. Ce qui pourrait
indiquer que lorsqu'elle ne l'est plus, elle secrète peut-être la même
toxine. Pour le moment nous sommes dans le flou.
* pourquoi
une telle encre, alors qu'elle est disponible dans la nature depuis
toujours, n'a-t-elle pas eu plus de succès ? Sans doute, on l'imagine,
pour des questions de tenue, de permanence. Mais aussi peut-être à
cause de peurs et de confusions liées à la "toxicité" d'atramentarius.
Il y a là un sérieux mystère.
* qui est
le peintre que vous évoquez ?
Chers amis lecteurs mycologues ou non,
si vous disposez d'informations (ou de belles images),
n'hésitez surtout pas à nous contacter, mille
sabords !
|
|
|
|
Retour
début de page
|
|
Communication
|