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Courrier des Lecteurs

2010 - saison 2/3

 

 

7/6/2010 - M.M.

Temperas : protection

 
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MM : J'ai une question précise qui me semble-t-il n'a pas été posée par un internaute. Je réalise des tableaux sur planches de bois de récupération, j'utilise la peinture au jaune d'oeuf et je me pose la question de la finition.
Est-il nécessaire d'apporter une finition dans le but que la peinture tienne mieux dans le temps ?
Est-ce qu'une simple émulsion jaune d'oeuf mélangé à de l'eau serait suffisante ?
Si non, est-ce que je peux cirer mes tableaux avec de la cire d'abeille blanche mélangée à de l'essence de térébenthine ?
Existe-t-il d'autres solutions ?

 

 

 

A relire éventuellement,

l'article consacré aux techniques à l'oeuf

 

 

Dtp : Les variétés enrichies en huile peuvent être en elles-mêmes suffisamment résistantes, mais dans l'ensemble, oui, il peut être prudent de protéger certaines tempéras. Il existe pour cela plusieurs moyens plus ou moins puissants.

 

   

 

 

Mais d'abord, quelle que soit la solution que vous choisirez, il faudra la tester sur un échantillon sans valeur. C'est indispensable, on peut insister sur ce point car 1) dans cette discipline, beaucoup de formulations, de dosages et de méthodes d'application sont utilisés par les peintres, ce qui ajoute d'autant plus d'incertitude, 2) il n'existe probablement pas de solution toute faite donnant exactement ce que vous souhaitez dès le premier essai.

 

 

 

Précautions

 
 

La solution jaune d'oeuf que vous évoquez a été l'objet de critiques, pas forcément toutes fondées. On n'en retiendra qu'une : elle n'est guère protectrice. Certes, en échange elle vous permet de conserver l'aspect de l'oeuf.

 

Une méthode ancienne (utilisée autour du XVème siècle approximativement) qui paraîtra aujourd'hui très « faible » en termes de protection, est l'application d'une couche de blanc d'oeuf. C'est en fait bien peu de matériau protecteur. Mais là aussi, vous n'altérerez presque pas l'aspect de la surface picturale.

Solution proche, l'application d'un fixatif.

Ces procédés semblent convenir à des travaux sur supports trop souples pour être véritablement vernis où à ceux pour lesquels le satiné doit être gardé à peu près intact.

 

Venons-en maintenant à la recherche d'une protection solide. On retrouve d'emblée la thématique classique et générale des vernis.

 

 

Solutions douces

 
 

S'agissant d'une peinture d'aspect satinée, on peut effectivement préférer utiliser de la cire.

 

Cela nous amène à un double vernissage :

* Une première couche contenant une résine plutôt brillante (typiquement un dammar),
 

* puis une très fine encaustique grasse, enrichie d'huile pour la souplesse mais aussi pour garder un satiné plutôt qu'une matité. Donc térébenthine, huile et cire blanche. A vous de réaliser le dosage d'huile et l'épaisseur de cette couche avec retenue car le temps de séchage peut devenir très long.

 

 

Protections solides

 
 

Certains peintres n'hésiteraient pas à appliquer au chiffon une couche unique et ultrafine d'encaustique à la carnauba, puis, à sec, frotteraient. C'est une solution qui n'est pas prudente, mais on peut la mentionner en tant que telle.

Rappelons quelques mots de Xavier de Langlais qui s'appliquent assez bien aux peintures à l'oeuf les plus mates :

« (...) souvient-toi qu'il est déconseillé d'appliquer un vernis mat directement sur une peinture dont l'aspect est déjà naturellement mat, car le vernis prendrait alors une opacité laiteuse plus ou moins louche.

Si tu désires vernir une peinture mate tout en souhaitant qu'elle demeure relativement mate, commence par la recouvrir d'un vernis brillant, laisse sécher ce vernis brillant, puis recouvre-le d'un vernis mat.

La matité obtenue ainsi sera infiniment plus franche. » (p. 465)

Rappelons enfin que la principale raison d'être du double vernissage est de faciliter le dévernissage.

 

 

A relire éventuellement,

l'article consacré aux cires

et à l'encaustique.

Cliquer ici

 

 

 

Risques identifiés

des procédés hétérodoxes

 
 

Restent les vernis acryliques. Ils peuvent donner d'excellents résultats à condition de choisir le bon produit (directement dans le haut de gamme).

 

Il n'y a aucune raison de les négliger, d'autant plus qu'ils ne posent pas le problème majeur des produits à la cire : la thermosensibilité. Certains offrent de plus une protection UV non dédaignable.

 

 

 

 

Vernis synthétiques

 

 
 

Nous avons évoqué la protection de la surface car c'était le sujet de votre question, mais sans nous étendre davantage ici, soulignons que le danger de dégradation peut tout aussi bien provenir du support. On en parle moins mais il est aussi important de protéger l'arrière que l'avant et parfois les côtés. En amont du travail artistique ou décoratif, le choix du support lui-même ne devrait pas faire naïvement l'économie d'une réflexion et sur les protections qu'impliquent ce choix, et sur la durabilité générale de l'oeuvre.

 

Ceci sachant que l'artiste peut aussi rechercher une dégradation ou une imprudence faisant partie de son propos esthétique.

 

 

De même, concernant les temperas à l'oeuf et les produits à la cire, les conditions d'exposition et de conservation (température, humidité, pollution, chocs et pressions diverses) méritent de l'attention et sont même déterminantes dans le choix de la protection. Une oeuvre conçue pour être conservée en milieu sûr et rarement déplacée ne nécessite pas forcément un vernissage aussi lourd qu'une oeuvre très exposée.

Il y a là aussi un choix artistique. Une oeuvre peut se revendiquer précieuse parce qu'elle implique des contraintes, parce qu'elle induit un rapport particulier avec son acquéreur. Fragilité ou solidité, ce n'est pas innocent.

 

 

Terminons par un rappel : dans tous les cas il faut tester les procédés sur des échantillons sans valeur, sur des durées représentatives. Cette prudence n'est pas un luxe.

 

 

Les grands choix

 

 

 

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