Courrier des Lecteurs
2010 - saison 2/3
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16/6/2010 - R.D.2
Vernis acryliques :
durabilité, dévernissage
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RD :
[suite]
Par ailleurs, est-on obligés de changer
les vernis [acryliques]
régulièrement ? (10-20 ans...). J'aimerais, si possible ne
plus avoir à y toucher après application du vernis final.
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Dtp :
La question de la durabilité des vernis
acryliques est très intéressante car pratiquement jamais abordée ou
très sommairement, y compris par François
Perego et Xavier de Langlais
pour ne citer qu'eux.
Non sans raison : la peinture acrylique
est d'origine industrielle, elle nécessite des investissements et des
moyens technologiques importants donc elle fait l'objet de brevets.
Le résultat est que du côté de
l'utilisateur final, le peintre, les informations manquent parfois
tellement qu'il peut légitimement hésiter à se lancer dans l'emploi des
produits acryliques. Ce n'est pas un cas rare.
Dotapea, cette fois encore, ne peut
qu'inciter les fabricants à communiquer le plus possible sur leurs
produits, dans leur intérêt.
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Nous
pouvons pour le moment affirmer seulement que certains producteurs
nettement situés dans le haut de gamme informent le public sur le web
des modalités de dévernissage.
On découvre alors que les produits
utilisés pour dévernir sont incroyablement variés.
Ici une essence, là
de l'ammoniac... cela nous fait mesurer à quel point l'acrylique est
une substance « customisable » dont le « design industriel » est
pensé pour s'adapter à une demande, à un contexte.
Pour l'acheteur potentiel il est utile
de s'informer sur ces points avant de choisir un produit.
Nous n'avons pas d'informations sur la
durée de vie des vernis acryliques - de toute façon variable comme
pour tout vernis en fonction du contexte de conservation -, mais 1) on
ne peut avoir le recul suffisant de toute façon, l'acryle n'ayant pas
un siècle, 2) on peut penser - sans certitude - qu'un produit sérieux
résiste au-delà d'une ou deux décennies.
Quand le fabricant informe publiquement
sur le mode de dévernissage, c'est un premier
gage de sérieux (pour le moment rarissime). On sait au moins
comment retirer un vernis abîmé. Pour le moment, nous en sommes là
dans le meilleur des cas.
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Une ressource :
juger un vernis sur les
modalités de son retrait |
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On déconseillera donc les produits mal
documentés et en particulier les vernis miracles soi-disant
multi-emplois dont on n'a aucun moyen de savoir dans quelle mesure et
sous quelles conditions ils remplissent ne serait-ce qu'un seul de
leurs rôles. Le 3-en-1 fait partie de la culture du marketing
industriel, il convient à la rigueur à la pâte à sel, pas aux
Beaux-arts ni à une partie des arts décoratifs et arts appliqués.
On attend de toute façon dans tous les
cas plus d'informations sur la tenue de chaque produit (durabilité,
types d'altérations) et sur les modes de conservation optimaux.
Par rapport à
votre première question, il faut redire qu'il n'est pas
raisonnable de compter sur un vernis pour modifier l'aspect
chromatique d'une oeuvre. Le brillant, le satiné, oui, mais rien de
plus. Un vernis n'est qu'un protecteur, il est fait pour être changé,
donc si vous y incluez un travail chromatique, celui-ci sera perdu.
A vous les glacis ! :)
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Produits trop
prometteurs ou mal documentés |
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