Trois à cinq centimètres, c'est beaucoup
trop.
Les procédés évoqués sur Dotapea
permettent d'aller effectivement un peu au-delà de ce que l'on
considère déjà comme très épais, mais surtout pas rapidement.
C'est incompatible. La siccativation
d'une couche épaisse est nécessairement un processus lent. Le seul
remède serait d'employer des "traitements lourds", c'est-à-dire de
gaver votre pâte d'oxydes de métaux lourds
siccatifs. Vous risqueriez d'obtenir
des différentiels locaux, d'altérer affreusement les couleurs, de
susciter des réactions à n'en plus finir et aussi de vous intoxiquer.
De très grands maîtres dont les tableaux
donnent aujourd'hui des cauchemars aux restaurateurs nous ont fait
comprendre fin XIXème / courant XXème qu'ils
avaient besoin de certains recours techniques tels que des empâtements
beaucoup plus importants que ce qu'autorise la peinture à l'huile.
Depuis la fin des années 1960 en France,
c'est là. Nous disposons du liant acrylique
et d'une panoplie de médiums (sans parler des colles que vous pouvez
utiliser en sous-couches) autorisant de très forts empâtements avec
des temps de séchage tout à fait satisfaisants. L'aspect des
peintures obtenues est à la hauteur.