Et ce n'est pas utile.
Le principe "gras sur maigre" vaut à un instant
t. Pas pour les produits "en soi", indépendamment du temps. Il
est inutile de "monter en gras" au fil des séances. A un instant t, la
surface inférieure doit être plus maigre (plus saturée) que la pâte
que je vais poser au-dessus, c'est tout.
Pour reprendre les schémas de l'article
La saturation, votre surface inférieure
doit avoir incorporé de l'oxygène, ce qui lui a permis de
réticuler et schématiquement, en très
gros plan elle ressemble à ceci :
Liaison saturée
(substance maigre)
...tandis que la couche que vous allez
apposer est encore insaturée. Elle n'a pas encore incorporé
d'oxygène :
Double liaison insaturée
(substance grasse)
Peu importe la raison pour laquelle
l'une ou l'autre couche est saturée ou non : temps de séchage,
incorporation de siccatifs, quantité de doubles liaisons dans le
produit initial (indice d'iode),
... dans la mesure où vous restez dans ce cas de figure
à l'instant même où vous appliquez la
nouvelle couche.
Donc autant que possible, n'ajoutez
d'huile à votre diluant que si vous l'estimez absolument
indispensable, d'autant plus qu'une huile n'a pas valeur de
solidifiant plastique, rôle que joue beaucoup mieux la résine - ou la
cire - d'un médium. Incorporer trop d'huile (ou pas assez de résine)
peut provoquer des sortes de plissements. En effet, avant de
réticuler, l'huile est un liquide qui coule, même lentement, même dans
le demi-frais.