Emmanuel :
D'abord grand merci pour vos très
sympathiques compliments.
Pour vous répondre, lorsque l'on réalise un travail de synthèse à
partir d'un important nombre de sources dont des témoignages directs
parfois oraux (qui ne sont pas les moins sûrs), comment faire, comment
s'arranger d'une demande de sources ?
Car quelle serait l'utilité de certifier que pour décrire tel procédé
à la caséine (je suis l'auteur de l'article que vous évoquez) j'ai dû
consulter Mr. J., le rappeler et le revoir quatre fois ou cinq fois,
relire plusieurs auteurs, consulter d'autres personnes, etc., ceci
parallèlement aux expérimentations menées en atelier, le tout
s'étalant sur une période d'une douzaine d'années ?
C'est de l'ordre de l'impossible et
surtout, le lecteur s'attend à une synthèse et non à un récit
d'enquête. Ou alors... peut-être faudrait-il romancer, cela pourrait
être amusant. Un nouveau style plutôt sympa pour une documentation technique.
Tous les auteurs qui ont travaillé dans notre domaine ont eu ce
problème (sauf peut-être François Perego dont la démarche est
ouvertement protocolaire).
Citons pour exemple la préface de
Phénomènes physiques et peinture artistique (lien),
signée Marc Havel :
« Ce livre n'est pas l'exposé d'un
point de vue personnel. C'est une somme, un agrégat des expériences
d'une multitude. Pour ma part j'aurais beaucoup de noms à citer, à
honorer : chercheurs, gens de musées, réalisateurs ou créateurs. »
Nous pourrions reprendre ces mots à
notre compte. En précisant qu'il y a de surcroît plusieurs auteurs sur
Dotapea.
Conclusion : nous devenons source à
notre tour, ça fait plaisir. Et par force, la seule référence que l'on puisse vous
proposer de citer est « Dotapea, Coll., 2001 et sv., éd. ArtRéalité,
Paris ».
En vous souhaitant bonne réussite,
Emmanuel LUC
Editeur