Par contre, les fonctions
trigonométriques élémentaires (sinus, cosinus, tangente), qui sont
plus ou moins dérivées ou parentes de pi (*)
nous permettent d'obtenir non pas des points forts mais des "courbes
fortes" qui sont de véritables objets en deux dimensions (au moins) :
cercles, ellipses, sinusoïdes et segments divers.
Autant l'utilisation classique de simple points ou droites est assez
aisée lors de l'élaboration d'une oeuvre, autant avec les courbes nous
avons affaire à des éléments visuellement très encombrants.
Cependant,
1. ces positionnements peuvent être
utiles et pertinents dans l'architecture d'une oeuvre,
2. il est évident dans le cas du carré
que le traçage d'un cercle intérieur ou, tout aussi bien,
l'inscription du carré dans un cercle, sont d'une très (trop ?)
grande puissance sur le plan visuel. C'est une sorte de maximum du
mouvement. C'est là que pi
(indirectement) prend toute sa force.
C'est d'une telle puissance que les
formes courbes fermées (cercles et ellipses) ont été très fréquemment
mises à profit comme limites (bordures, Marie-louises) de l'oeuvre,
mettant celle-ci en valeur "de l'extérieur".
Sauf exceptions, ces formes n'entrent véritablement à l'intérieur
d'une composition que dans des contextes symboliques particuliers
comme l'art sacré, les mandalas très typiquement, l'abstraction
géométrique, ou des constructions décoratives ou architecturales.
Pour terminer (temporairement) sur ce sujet difficile, on soulignera
le fait que le carré, en tant que forme régulière, se prête à intégrer
toutes les formes régulières, pas seulement le cercle. Mais là aussi
les fonctions trigonométriques resurgissent : intégrer un octogone
dans un carré revient à calculer la position de huit points d'un
cercle à l'aide de fonctions sinus et cosinus.
On revient peu ou prou à la même problématique.
Restent des voies non trigonométriques, certainement déjà explorés
mais mal connues, comme par exemple la racine carrée du côté d'un
carré, mais nous n'avons pas d'informations à ce sujet et c'est assez
normal car pour toutes les formes, hors des règles connues
habituellement il existe d'autres points forts qu'il faut trouver
soi-même, souvent sans faire de calculs d'ailleurs.