Courrier des Lecteurs
2010 - saison 2/3
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18/5/2010 - A.C. (3)
Blanc de titane :
précisions
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[Révision et ajouts en 2011]
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AC (suite) :
Aussi concernant le blanc de Titane, sur
ce passage des dialogues de Dotapea :
lien
"La présence de ces électrons libres
favorise la création de radicaux libres (eux aussi) qui vont
fragiliser le réseau tridimensionnel polymère du film de peinture."
Est-ce que cela veut dire qu'utiliser le seul pigment de blanc de
titane sans le mélanger à du blanc de Zinc lorsque l'on fait soi-même
ces couleurs, nous expose au risque d'avoir une peinture fragilisé ?
Claude Yvel dans son livre "Peindre à l'huile comme les Maîtres"
indique : "Le blanc de titane est très couvrant en opacité, ce qui
le rendrait d'une grande utilité s'il avait une siccativité plus
rapide et s'il ne devenait friable avec le temps." Sans plus
d'explications.
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Dtp :
Claude Yvel devrait apprendre à ne pas
confondre
mouillage ou séchage avec
siccativité car ce sont des connaissances de base. Personne ne demande à un pigment
d'être siccatif.
De même, évoquer la friabilité d'un pigment, donc
d'une poudre, est un non-sens :
FRIABLE, "Qui peut aisément être
émietté, réduit en poudre." Académie française
Qu'est-ce donc alors qu'une poudre
friable ? Une poudre poudreuse ? Absurde. Si, comme vous le soulignez
utilement, l'auteur ne donne pas davantage d'explications, c'est sans
doute parce qu'il ne peut en exister. Cela ne veut rien dire.
Merci pour cette citation qui permet de
remettre les points sur les i. Yvel est Yvel, ses conceptions sont
assez personnelles. Venons-en au vif du sujet.
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Poudre friable ou poudre
au yeux ? |
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Oui, il y a eu jadis quelques
résistances plus sérieuses vis-à-vis du blanc de titane. Mais ces
reproches sont depuis longtemps sans objet, les petits soucis
(soit dit sans euphémisme) qui demeurent concernant seulement les aspects
financiers du mouillage dans le contexte industriel.
Car la question des radicaux
libres est réglée, comme l'explique Jean-Claude (ou François
Perego, voir citation ci-dessous) dans la suite de l'extrait que
vous citez : les fabricants enrobent les grains, ce qui suffit à
bloquer (inhiber, limiter radicalement) le mécanisme de photocatalyse
du TiO2 "nu".
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Le vif du sujet |
Ce sujet est abordé sous un autre angle
mais plutôt en détail dans l'article "Nano-ciments et peintures
autonettoyants" de la section "Hi-tech", notamment
ici concernant la
photocatalyse et là
sur l'enrobage du pigment.
En conclusion, le pigment est la forme
la plus anodine du blanc de titane. C'est lorsque l'on se sert de TiO2
"nu", dans le contexte des produits
autonettoyants notamment, que des questions se posent au sujet des
radicaux libres. Là une polémique existe et elle est tout à fait digne
de notre intérêt.
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Il n'y a donc, pour vous répondre enfin,
aucune nécessité physico-chimique d'ajouter du blanc de zinc au blanc
de titane pigmentaire et Claude Yvel ferait bien de rattraper son
retard car la pratique de l'enrobage remonte déjà à quelques lustres
(lire ci-contre).
D'un point de vue chromatique par
contre, le mélange titane/zinc se défend.
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« Dès 1916, des brevets sont pris pour le
traitement de surface par enrobage (Farup), mais ce type de pigments,
introduit sur le marché dans les années 1930, ne sera pas sérieusement
développé avant les années 40. »
Dictionnaire des matériaux du peintre, François Perego,
extrait de l'entrée "Blancs de titane", p. 100. |
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