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Le grattage et le sgraffite (sgraffito)

 

Gratter, du francique krattôn
Sgraffito, mot italien signifiant "égratigné", "frotté en raclant"

Accès direct sgraffito "traditionnel"

En ce qui concerne le grattage, il s'agit de rayer la dernière couche peinte (généralement fraîche) avec un objet qui peut être un pinceau, une spatule à peindre, un grattoir quelconque ou tout ce que vous voudrez.

Le but peut être

* de faire apparaître la couche inférieure

* d'adoucir localement ou globalement les éléments picturaux d'une couche peinte. Cette technique est très utilisée, en combinaison avec le moucheté sur un fond badigeonné, pour réaliser la "fausse pierre".

Contrairement à la technique du raclé, le grattage n'est pas destiné à transformer radicalement la surface peinte mais à lui conférer un autre aspect  : on imprime des stries, on modifie la touche, on adoucit, mais on ne change pas forcément la composition, du moins pas aussi radicalement.

Voir aussi Le poncé in Le raclé et le poncé.

 

Le sgraffite - au sens élargi - est essentiellement une technique spécifique aux arts décoratifs. Elle est aussi mentionnée dans les arts du feu. Au sens restreint, c'est une technique de peinture à la fresque qui est décrite plus loin.

Au sens large, général, on pratique plutôt le sgraffito à sec. Les différentes couches peuvent être du plâtre pigmenté ou de l'argile, par exemple. Le principe est à peu près similaire au grattage (voir ci-dessus), mais bien souvent, l'objectif et la technique proprement dite sont totalement différents.

Le sgraffite se prête aux motifs très simples, très clairs, et certainement pas aux adoucissements.

André Béguin, dont le très remarquable Dictionnaire technique de la peinture est décidément une inépuisable source de connaissances pratiques, décrit la technique traditionnelle du sgraffite (dit aussi, assez joliment, "manière égratignée") à peu près comme ceci (résumé recomposé) :

L'ensemble est réalisé à fresque, en une seule séance.

Il s'agit d'appliquer alternativement d'épaisses couches d'enduits (des mortiers) colorés (2cm) et des couches de chaux. Il faut au moins deux couches colorées (enduit - chaux - enduit).

Ensuite on incise les enduits (à l'aide de ciseaux et de grattoirs par exemple) plus ou moins profondément de sorte à faire apparaître telle ou telle couleur.

C'est une technique relativement ancienne (XIIIème siècle selon André Béguin). On notera que la présence de l'enduit en dernière couche autorise par-dessus un travail à fresque ordinaire.

On peut noter aussi que certains dictionnaires limitent vraisemblablement à tort le sgraffite à une technique en camaïeu et l'associent aux stucs, ce qui effectivement tombe sous le sens.

 

 

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