Le
pochoir
Le principe du pochoir (presque
identique à celui de la réserve) date du
paléolithique, mais le pochoir à proprement parler, florissant dès le tout
début de l'Antiquité (Égypte, 5000 BC ?), a connu quelque peine à
survivre à la période moderne - où il a connu de courtes flambées, notamment
sous la forme du stencil à ronéotyper, tombé en
désuétude - sinon sous la forme d'une technique très
proche, la sérigraphie.
Au-delà de ses applications utilitaires, il semble être revenu au goût du jour
depuis quelques décennies.
La pièce servant à révéler la forme à peindre (le pochoir), en
masquant ce qui ne doit pas être peint, est souvent découpée au cutter ou aux
ciseaux dans une feuille de Rhodoïd ®
(une acétate d'une épaisseur de 140µ par
exemple). Celui-ci présente en effet
les avantages d'être plus facile à découper, d'être transparent et de ne
nécessiter aucune enduction, contrairement au carton utilisé dans le passé et
que l'on devait apprêter avec de l'huile de lin,
généralement, ou
de la gomme laque. Les
variétés "pré-dessinées" disponibles dans le commerce sont souvent
métalliques, comme les pochoirs militaires ou industriels.
Il est possible, parmi une grande quantité de possibilités, d'utiliser
* séparément le liant - de l'huile de lin ou une mixtion
à dorer - et le pigment ou la poudre métallique. Le liant doit avoir
séché quelque peu sans quoi il adhèrerait au pochoir. L'application peut
être réalisée avec du coton ou par projection (lire Projection
séparée de liant et de pigment in Les techniques de projection).
* une bombe, pour vaporiser la peinture en tirant parti
éventuellement du relief du support. Lire La
vaporisation.
* une
brosse à pochoirs. Cet outil autorise une sorte
de moucheté
intéressant. La peinture peut être de pratiquement n'importe quel type. Il faut cependant
veiller à une harmonie entre le liant, le type de support et l'enduction.
La qualité de ces brosses est souvent misérable. Il est notamment courant que les
viroles soient très mal fixées.
Une certaine circonspection
s'impose lors de l'achat.
Le motif comporte souvent des pièces
isolées qui sont maintenues dans l'ensemble grâce à ce que l'on nomme des
"ponts". Ceux-ci sont très visibles dans le résultat final, sauf
pour quelques techniques spécialement étudiées (utilisation de fils
particulièrement fins, de trames fines très ajourées, etc.). L'aspect voyant
des "ponts" classiques a été exploité largement dans les arts de la
rue, mais il demeure nettement connoté militairement.
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