Du français étinceler,
par un cheminement linguistique compliqué.
En anglais, stencil signifie pochoir...
ou stencil dans le même sens qu'en français.
En principe, il s'agit d'un papier paraffiné
que l'on perfore à la main ou à la
machine à ronéotyper et que l'on encre selon la méthode du
pochoir.
Dans les faits, la définition de ce mot et des techniques associées s'est
manifestement étendue ou déplacée. On évoque en effet un "papier stencil"
dans le cadre de procédés sans perforation. Dans ces cas - il s'agit
essentiellement de polycopie -, le seul point commun du procédé avec le pochoir est, si
l'on veut, qu'il s'agit "d'utiliser un négatif".
Le papier stencil est essentiellement un papier encré encore
utilisé dans les écoles au début du XXème siècle. La machine à ronéotyper
n'est pas nécessaire pour son emploi : il suffit d'un stylo à pointe dure
(le bille particulièrement, inventé en 1938) ou d'une machine à écrire
ordinaire. Voici une description
schématique du procédé :
Note : il est possible de ne pas insérer la feuille intermédiaire de sorte que
c'est l'original qui devient "le stencil".
Ces feuilles sont simplement posées les unes sur les autres et ajustées
de différentes manières : encoches, performations latérales ou simple
trombone.
Lorsqu'une pression locale est appliquée, l'encre (en fait une sorte de
poudre) se colle sur le verso du stencil à l'endroit correspondant à cette
pression.
Concernant la suite de l'opération il existe différents procédés mais il
s'agirait dans tous les cas, pour chaque copie, de transférer une partie de
l'encre collée au verso de la feuille dite "le stencil" sur une feuille
vierge.
On tirerait tout au plus une cinquantaine de copies pour chaque "stencil"
avec l'encre la plus efficace qui serait de couleur violette. C'est un bain
d'alcool (entre autres produits plutôt odoriférants voire nauséabonds à
cause de la présence éventuelle de dénaturants)
qui en fait une sorte de teinture, d'encre assez stable. Le choix du papier,
sa capacité d'absorption particulièrement, semblent avoir une certaine
importance. On mentionne pour divers procédés des papiers assez peu
absorbants.
Cinquante copies au plus, c'est peu. Cela signifie que pour aller au-delà
de ce chiffre on doit "refaire un stencil" à l'aide d'un "papier stencil"
neuf. Typiquement, s'il s'agit de texte manuscrit on replacera en haut soit l'original soit l'ancien stencil et l'on récrira par-dessus le
texte déjà écrit. On peut aussi placer un calque tout au-dessus pour ne pas
altérer l'original. Avec une machine, on retape.
On ne peut donner aucune garantie de longévité des épreuves imprimées,
mais ce procédé peut certainement être utilisé dans le domaine des arts
plastiques, dans certains contextes. Des transpositions avec d'autres
matériaux doivent également être réalisables.
Retour
début de page