Le plus souvent, il utilise des variétés absorbantes épaisses.
Ici, une photo prise dans
l'atelier de gravure Pasnic.
Lire absolument
Les papiers pour
l'aquarelle.
Le lavis technique
Ce papier extrêmement lisse, de grammage modéré, est destiné à
tolérer des applications aqueuses (encres) sans déformation. Il se distingue en
cela du Bristol.
Le
papier enduit et le papier toilé
Le papier enduit est préparé pour être peint. Il a généralement un grammage assez fort, entre 250 et 300 g/m2
et la taille des feuilles peut avoisiner le
double raisin.
Son enduction autorise l'emploi pour des peintures comme l'huile ou l'acrylique.
Beaucoup moins cher que la toile, il constitue un support intéressant. Il imite
parfois le grain de la toile (papier toilé).
Le
papier calque
Ces papiers seraient aujourd'hui réalisés par adjonction de produits sulfurés à des
papiers classiques. Information non confirmée pour le moment.
Pour autant, il faut évoquer les calques du
passé, qui ont eu une certaine efficacité. On mentionnera en particulier le
papier huilé, très efficace et décrit assez tôt par
Cennini. Les procédés de sulfuration ont mis un certain temps à s'imposer.
On lira à ce sujet un passage
du chapitre XIX des Dialogues de Dotapea.
Aujourd'hui le calque standard a un grammage de 50 à 110 g/m2 ou un peu plus.
Le 90 g/m2 est le plus couramment utilisé. Les feuilles peuvent
atteindre d'importantes dimensions de l'ordre du
grand monde ou même davantage. Il
existe différents types de rouleaux. Certains, de petite taille et très légers,
parfois teintés, sont utilisés couramment par des architectes et des designers.
D'autres, de largeur supérieure au mètre, connaissent des applications variées
et sont disponibles en grammages moyens.
Certaines variétés de feuilles opalescentes atteignent 180 grammes et peuvent être
grattées. Elles sont surtout employées par des graphistes.
Il existe de superbes calques colorés de grammage moyen et de bonne taille
(raisin, double raisin, etc.).
Attention : certains fabricants proposent des formats de dimensions légèrement
plus petites que les formats standards. D'autres calques "fantaisie", de petit
format, souvent mêlés de plastiques, ont un bel aspect mais n'autorisent pas
toutes les techniques, notamment les impressions.
La plupart des calques supportent très mal l'élément liquide, sauf en
quantités très faibles. Cela signifie qu'un trait fin réalisé à la plume ne
déformera guère la surface d'un calque de 110 grammes alors qu'un aplat, même
sur un calque de 180 grammes, provoquera des ondulations irrécupérables.
Le
papier sulfurisé et le papier paraffiné
Le papier sulfurisé, trempé dans l'acide
sulfurique (traitement imperméabilisant), est surtout, de nos jours, destiné à un usage
alimentaire. Cependant, sa très faible porosité permet d'autres emplois -
notamment les palettes
en papier et
l'apparente au papier paraffiné, bien que l'on puisse surtout le comparer aux
premiers papiers calques qui furent des papiers sulfurisés. La sulfurisation est
cependant un procédé appliqué à d'autres types de papiers. On ne peut la réduire
aux calques et aux papiers alimentaires.
Le papier paraffiné (papier cristal typiquement) a été utilisé pour créer des
stencils, mais ses emplois, bien que
plus rarement alimentaires (la paraffine fond à des températures relativement
basses), sont assez nombreux.
Ces papiers plutôt transparents peuvent être employés pour protéger des
surfaces et empêcher des adhérences indésirables, notamment avec des corps gras
mais pas uniquement. Il s'oppose dans une certaine mesure au passage de
l'humidité.
Le kraft
Selon l'Académie, ce mot est « probablement emprunté du suédois
kraftpapper, de même sens. » On notera qu'en allemand, kräftig signifie
"robuste, vigoureux, fort, énergique".
On notera un grand manque d'informations précises sur ce papier. Dans un
dédale de sites commerciaux souvent abonnés au « 404 », on vous assure que c'est
naturel. Mais qu'est-ce qui est naturel, de quels arbres s'agit-il, de quelles
gommes, résines ou gélatines ? Mystère. La documentation livresque n'est guère
plus renseignée, les grands auteurs restant peu loquaces.
François Perego évoque
juste une « pâte procédé sulfate ». Si cela est vrai, où est le naturel ?
Soit dit au conditionnel, ce papier semblerait avoir un rapport avec la forêt
des Landes donc possiblement avec le pin maritime, mais on évoque aussi le
chanvre de Manille, ce qui laisse rêveur quant à l'hypothèse de l'étymologie
suédoise. Peut-être faut-il d'ailleurs s'inspirer de celle-ci pour considérer
"kraft" comme une épithète simplement générique,
non comme un produit précis.
Devant ces lacunes et contradictions, nous ne pouvons qu'appeler les lecteurs
disposant d'informations fiables et non commerciales à nous
écrire.
On peut constater que le kraft est lisse sur une seule face, mais on ne
saurait dire à ce stade si cette face est lisse à cause de la présente d'une
gélatine ou d'une résine ou bien parce qu'elle est sulfurisée.
Généralement rainuré ("vergé"), le kraft est déjà assez résistant à partir de
130 gr/m2, ce qui est remarquable. Loin de là, les variétés de type
papier à lettre fantaisie ou papier cadeau (parfois blancs) affichent souvent un
grammage faible, autour de 25. Tout kraft n'est pas robuste et utilisable comme
support pour la peinture.
Un test du pH (faire infuser le papier dans l'eau
distillée) est une sage précaution afin de déterminer à quoi l'on a affaire et
quelle préparation appliquer. Sur les précautions à prendre pour un travail que
l'on souhaite durable, lire
passage in
Courrier des Lecteurs.
Pour terminer on évoquera le kraft
gommé, utilisé dans la tension du
papier et, dit-on, dans l'assemblage de cartons. Il s'agit de rouleaux ayant
quelques centimètres de largeur (voir
photo). L'une des faces est
couverte d'une gomme qui devient collante au contact de l'eau.
Le
papier gouaché, dit aussi "papier affiche"
Couvert d'une couche de gouache, il était, il y a quelque temps, très
apprécié par les étudiants recherchant un papier supportant la peinture à
l'eau pour un faible coût. Il est devenu assez rare. Nous sommes dans
l'incapacité de nous prononcer sur ses vertus véritables.
Le rodhoïd ®
--> lire l'article du glossaire.
Le
papier polyphane
C'est un papier opalescent, laissant passer la lumière et autocollant. Sa destination première est
de constituer un support ignifuge pour les abat-jour.
Il est aussi utilisé dans les installations artistiques et pour d'autres emplois.
Il est souvent vendu au mètre, parfois à la feuille.
Le papier transfert
La variété blanche est assez couramment disponible.
Elle est principalement utilisée pour reproduire des motifs, à la manière
de l'ancien papier carbone, surtout en ébénisterie. Lorsque l'on applique, à
l'aide de n'importe quelle pointe, une pression sur ce papier, celui-ci dépose au
verso une trace blanche.
Le
papier carbone
Très utilisé naguère pour réaliser des duplicata administratifs, il est
encore employé en ébénisterie notamment. Le papier transfert
(qui laisse une empreinte claire) est parfois nommé papier carbone mais plus
typiquement, celui-ci laisse une marque d'un gris foncé.
Les papiers apprêtés
Lire texte in Le papier.
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