Les
papiers asiatiques
Les papiers occidentaux sont souvent adjoints de gélatines ou d'autres colles (lire Le
papier et la colle in Le papier), mais c'est moins systématiquement
le cas en ce qui concerne les papiers asiatiques traditionnels. Cependant, les résines végétales
employées jouent un rôle substitutif remarquablement efficace.
Les ingrédients de base des papiers asiatiques sont très nombreux. Toutes les
parties végétales peuvent être employées. Mentionnons par exemple l'écorce de mûrier,
d'emploi traditionnel au Laos. La plupart des substances utilisées sont assez
fibreuses et résineuses pour ne pas rendre nécessaire l'adjonction d'une colle lors de leur
fabrication.
Les papiers népalais (voir photos), correctement distribués en
Occident, sont réputés pour leur beauté et leur solidité. Ils sont
généralement produits avec du lokta, un chanvre de type daphné canabina.
Différents chanvres ont été utilisés en Chine dans la fabrication des premiers papiers.
On trouve aussi certains mélanges dont les éléments constituants ne sont pas
nécessairement traditionnels. Ce sont parfois des productions actuelles, des
inventions plus ou moins récentes. On citera par exemple le cristal froissé sur gaze, aux colorations diverses. Ce sont des créations
originales qui démontrent, si c'était nécessaire, que les artistes, créateurs et
ingénieurs de l'Est du continent ne se contente pas de se reposer sur un prestigieux passé.
Ces papiers, contemporains ou traditionnels, rencontrent d'ailleurs un
succès certain à l'Ouest. On peut donc déplorer que l'importation
de certains produits ne soit pas encore à la hauteur de la demande. Certains
papiers très courants dans leur pays d'origine nécessitent en Europe un certain
acharnement de la part des acheteurs... ainsi qu'un certain effort financier
parfois. Manifestement, les filières d'importation ne sont pas encore très
fluides, ce qui est regrettable pour tous.
Retour
début de page