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Le raclé et le poncé  

 

 

 

Signalons d'abord que pour ces deux techniques, on peut recourir à une astuce qui permet de faciliter l'opération : 

* utiliser une peinture un peu surchargée de liant pour la ou les couches inférieures

* ajouter un peu de pigment ou une charge transparente dans la dernière couche pour la fragiliser légèrement.

Astuce à exploiter raisonnablement, modérément, prudemment, pour éviter l'écaillement intempestif et autres incidents après le ponçage !

 

Le raclé en peinture artistique donne des résultats merveilleusement mystérieux, mais il est assez difficile à réussir tant il est cornélien : c'est souvent la remise en question d'un travail jusque dans sa profondeur, parfois jusqu'au gesso voire au support.

Il est souvent réalisé à l'aide d'une spatule à peindre, parfois d'un couteau de cuisine ou de n'importe quel objet généralement métallique ou du moins assez solide. Les limes à bois ou à métaux donnent des résultats intéressants sur certains supports tendres comme le plâtre. L'opération peut être réalisée à différents stades : dans le frais, le demi-frais ou le sec - quand la peinture et le type du support le permettent.

Le ponçage est une technique généralement utilisée en arts décoratifs. Elle est très proche du raclé et du grattage car il s'agit de révéler une première couche en retirant de la matière dans la seconde. L'outil mécanique donnerait les meilleurs résultats pour les grandes surfaces.

Le papier de verre est évidemment recommandé, mais aussi la laine d'acier fine pour les surfaces en relief.

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On mentionne une forme particulière de ponçage, ou plutôt d'imitation de ponçage :

 

Il faut travailler soit avec une peinture réversible, soit, si elle ne l'est pas, pendant la période qui précède la solidification définitive, mais pas dans le frais : la surface doit être déjà solide.

 

On humecte d'abord celle-ci avec le diluant de la peinture concernée (éviter tout de même les produits dangereux). On laisse agir quelques minutes.

On se munit ensuite d'un grand chiffon propre que l'on humecte toujours avec le même solvant et... on frotte. Il est important de ne pas étaler la peinture par le biais du chiffon, d'où l'importance d'en choisir un grand. Cette technique peut être améliorée en plaquant le chiffon sur le mur à l'aide d'un objet plat, comme on le fait avec le papier de verre.

 

Nous n'avons pas testé cette méthode, mais il n'est pas certain qu'elle soit plus aisée qu'un véritable ponçage. De plus, elle n'est pas recommandée dans le cas des grandes surfaces - sauf peinture à l'eau réversible - car étaler une grande quantité de solvants inflammables et nocifs comme la térébenthine, le white spirit, l'alcool à brûler ou l'éthanol n'est pas conseillé du tout.

 

Voir aussi Le grattage.

 

 

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