Une autre question se pose : la qualité.
Dans le cas de l'huile de
tournesol, c'est au départ le même problème. On peut utiliser - à
ses risques et périls - une version alimentaire pour de petits travaux
que l'on ne souhaite pas conserver très durablement car on n'a pas
idée de la proportion d'acide oléique (insaturé). Mais pour un
véritable travail artistique, on peut se procurer chez certains
fournisseurs une version convenant à la peinture.
Or en ce qui concerne l'huile d'olive,
aucune préparation équivalente ne semble exister à ce jour.
Les compositions varieraient d'abord en
fonction de la géographie. Selon F. Perego, la variété "Grèce-Tunisie"
serait plus linolénique (moins saturée), mais cela semble un détail
par rapport à la chaîne de traitement, de l'olivier au flacon d'huile.
Tout y est possible. Huile vierge,
surfine, fine, de ressence, tournantes, d'infect ou d'enfer, après
trituration (extraction) par pressage par deux ou trois phases ou par
super-presse, centrifugeuse à n phases, ... on n'a
que l'embarras du choix et l'industrie agro-alimentaire ne donne
jamais ce genre d'informations. Aussi une variété spécifiquement
étudiée pour les Beaux-arts, comme pour l'huile de tournesol, ne
serait-elle pas malvenue.
Finalement, c'est une démarche de
pionnier que la vôtre. Peut-être dans un certain temps trouvera-t-on
des retardateurs de séchage à l'huile d'olive entre les flacons
d'huile d'oeillette et d'huile de lin.
Quoi qu'il en soit merci beaucoup
d'avoir suscité ce questionnement cher monsieur.
A lire aussi :
la standolie
(autre retardateur de séchage)