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Courrier des Lecteurs

2011 - saison 1/3

 

 

22/3/2011 - AR.

Mastic pour arbres fruitiers et bouillie bordelaise

 
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AR : Bonjour,
Vraiment ravi d'être "tombé" sur votre site traitant de l'élaboration de la "bougie". http://www.dotapea.com/ciredebougie.htm

Je me permets de vous déranger pour demander votre aide à mon projet hors du commun :
Je souhaiterais composer un mélange (savant) qui s'appelle couramment dans le commerce : Mastic à Cicatriser (arbres fruitiers).

En gros, il s'agit d'une mixture faite d'huile(12%), de résine(37%), d'éthanol(22%) ... et autres non cités car secret de fabrication je suppose.
Sauf que ces mélanges "commerciaux", quoiqu'en bonne pâte homogène au départ, durcissent trop vite sur les plaies des arbres, craquellent et deviennent source d'ennuis.
Il faut s'y reprendre 3 ou 4 fois l'an, et leurs prix vont vers l'exagération.

Je me propose donc de revoir ces formules, en cherchant à améliorer la souplesse du mélange "dans le temps", et il vaut mieux au pire en arriver à un "lavage" du produit par les intempéries, plutôt qu'à des fissures perméables.
J'imagine conserver un ou plusieurs produits de base cités, mais d'y adjoindre ... mais quoi ? ... de la cire d'abeille pure ? de la colophane ? de la paraffine ? de la stéarine ? ...
Je vous remercie d'avance de vos idées.
Cordiales salutations.
 

Papy Daniel (Auvergne)

 

 

 

 

 

Dtp : Merci du compliment au sujet de la cire de bougie !

 

Disons en ce qui concerne votre question que nous sortons un peu du cadre de ce site, mais en effet, que peut-on envisager d'une façon générale pour assouplir ce genre de produits ?

 

 

 

 

 

Eh bien ce n'est pas simple. Disons déjà que toute cire est fragile, cassante et ne risque guère d'améliorer la robustesse du produit.

 

Sur du bois et a fortiori du bois vivant, suintant et soumis aux intempéries, les possibilités sont très limitées car les contraintes sont grandes, en particulier pour des corps gras. Sur du bois sec, on pourrait à la rigueur employer de l'huile de lin pure ou un simple mastic de vitrier, voire des mastics ultramodernes pour carrosseries, mais sur du vivant qui bouge, qui respire, blessé qui plus est, cela ne semble guère pouvoir convenir durablement.

 

 

La cire est fragile, le bois vivant contraignant

 
 

La chaux semble une bien meilleure base dès qu'il s'agit de laisser respirer un substrat tout en résistant aux intempéries. Elle est un composant de la très célèbre bouillie bordelaise dont on continue à vanter les mérites dans les écoles spécialisées.

 

 

Bouillie bordelaise

 
 

Elle a effectivement une bonne tenue et n'est pas dénuée de vertus fongicides entre autres. Il faut cependant veiller à l'utiliser avec parcimonie à cause du sulfate de cuivre qu'elle contient. Celui-ci n'est pas encore très bien décrit dans les nomenclatures toxicologiques. Selon certains (notamment la réglementation de l'Union Européenne), il s'agirait d'un véritable danger pour l'environnement, mais en même temps il est toléré pour l'agriculture bio, employé comme additif alimentaire et comme algicide pour piscines...

Comprenne qui pourra. Sans doute est-ce la dose qui fait le poison.

 

Pour le moment, le mieux dans le cas que vous soulevez semble assez vraisemblablement d'utiliser une bouillie bordelaise traditionnelle du commerce en conformité avec les règlements et de bien respecter les dosages.

Ou bien, en effet, laisser faire les éléments sur une coupe la moins horizontale possible. Au risque, quand même, d'une attaque fongique ou autre.

 

 

Le paradoxe du sulfate de cuivre

 
 

AR : Quoique le sulfate de cuivre accélère la cicatrisation et protège bien comme fongicide et donc peut être appliqué sous le mastic, le "mastic à cicatriser" lui-même apporte un plus en tant que protection "mécanique".
Je vais me lancer dans une imitation du mastic du commerce ; au prix que les produits de base m'ont coûté, je n'ai rien à y perde.

Bonne continuation !
et encore merci pour votre concours.

 

Dtp : Si ce n'est qu'une question de protection mécanique, il existe peut-être des assemblages à base de cordes, de plaques de plastique protectrices et de sortes de mousses caoutchouteuses que l'on voit sur les arbres dans les rues des villes où justement les chocs et agressions diverses ne sont pas rares. Ce n'est qu'une piste !

 

Disons qu'un mastic gras a selon nous assez peu de chances de tenir durablement, surtout apposé sur de la bouillie bordelaise gavée de chaux pas encore bien carbonatée, donc très alcaline. Corps gras + alcali : cela se saponifie. Sous toute réserve, c'est peut-être d'ores et déjà pour cette raison que le mastic que vous utilisez craquelle.

Comme on n'a rien à perdre, si les protections évoquées ci-dessus ne font pas l'affaire, plutôt qu'une huile ou une cire, essayez plutôt comme adjuvant - à tout hasard - de la glycérine.

Surtout, n'hésitez pas à nous tenir au courant. C'est hors sujet mais très intéressant :)

 

     

 

 

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