Batéké ou Téké est le nom d'un peuple
(voir Batéké.com)
installé sur les deux Congo et le Gabon.
Dans cette civilisation, le rouge semble
entre autres usages en relation avec l'initiation et la parure du roi
élu, le makoko (lien
sur le même site). Plume d'oiseau, tissu teint, eau peut-être
chargée de rouille... ce n'est pas toujours le même rouge.
Une page du même site donne cependant une indication peut-être
plus en lien avec votre questionnement. Ce texte évoque initialement
l'huile de palme (à base de pulpe rouge, à distinguer de l'huile de
palmiste, en principe blanche, fabriquée à partir des amandes
écossées, lesdits palmistes) :
L'huile obtenue [donc rouge]
ne sert pas seulement
dans la cuisine. C'est avec elle qu'on oint aussi les statuettes. Elle
sert également dans la cosmétologie. Les noix de palme crues (égiga)
broyées et l'huile de palme mélangées légèrement au sable blanc fin (ogniè)
servent aussi à la fabrication d'une pâte rouge (tsûla) faite avec une
racine ou un bois (ébili) sans doute du santal rouge. Cette pâte
séchée entre dans la composition de plusieurs médicaments. Le tsûla
rafraîchi de nouveau par l'huile est aussi employé comme crème de
toilette pour les bébés.
La mère des jumeaux (ngug'ankira) ainsi que la femme possédée par les
esprits teignent du même produit leur pagne de raphia pour lui donner
une couleur agréable.
Les pâtes et autres produits au santal
seraient répandus sur de très vastes régions : cette plante
parfumée pousserait
naturellement dans toute l'Asie du Sud et l'Océanie. Différents auteurs
(plutôt nombreux) en mentionnent des usages variés et anciens sur une
zone encore plus large, incluant notamment le Moyen-Orient.
Elle a pu être implantée de longue date
sur le sol africain grâce au commerce maritime dans l'océan indien
(information non confirmée).
Le palmier à huile (Elaeis guineensis)
serait par contre d'origine africaine.
Que dire, donc, de ce "rouge batéké" ?
Huile de palme, extrait de bois de santal ou d'un autre végétal ?
Est-ce toute la pâte, le tsûla, et en ce cas, comment prépare-t-on
celui-ci plus précisément ?
Nous appelons les lecteurs gabonais et
congolais, les historiens, ethnologues, géographes et archéologues
possédant des informations sur cette appellation à prendre contact
avec nous (lien) afin d'élucider ce mystère.