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Courrier des Lecteurs

2011 - saison 2/3

 

 

18/6/2011 - V.D.

Rouge batéké

 
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VD : Je m'intéresse à la fabrication des pigments et j'ai besoin de savoir comment est fabriqué le rouge batéké. Une amie congolaise m'a dit qu'il est fabriqué à partir d'une plante que l'on trouve dans la forêt du Congo et du Gabon, région de Lékoumou et de Franceville. Pouvez-vous me donner le nom de cette plante et le procédé de fabrication ?
Cordialement,
V.D., enseignant en physique chimie.

 

 

 

[Pour information, Lékoumou est situé au Congo Brazzaville et Franceville au Gabon, tous deux sur un très grand plateau (environ 500m d'altitude) couvert de forêt.
Précisons que les Batékés ne seraient pas pygmées (information non confirmée).]

 

 

 

Dtp : Après premières consultations, non malheureusement nous n'avons pas trace de ce rouge.

 

Il n'est pas impossible qu'il soit connu ailleurs sous un autre nom. Prenons l'exemple d'une autre plante : un fruit que nous nommons carambole en langue française. Au Congo on l'appelle paka-paka, en Asie balimbing, gaeang, yangtao, etc... La banane, dont on pourrait croire que son nom est international, serait appelée "figue" en créole antillais et réunionnais (non confirmé), xiāngjiāo en mandarin, kela en hindi, muz en turc, etc. Qui l'eut cru ?

 

Il est donc très difficile de déterminer un produit d'après un nom. C'est le drame des langues.

 

S'agissant d'une région peu cultivée (forestière, voir encadré), nous avons peut-être aussi bien affaire à un colorant vraiment purement local, associé à une essence végétale très précise. Mais voyons cela.

 

 

Paka-paka et tour de Babel

 

 

Batéké ou Téké est le nom d'un peuple (voir Batéké.com) installé sur les deux Congo et le Gabon.

Dans cette civilisation, le rouge semble entre autres usages en relation avec l'initiation et la parure du roi élu, le makoko (lien sur le même site). Plume d'oiseau, tissu teint, eau peut-être chargée de rouille... ce n'est pas toujours le même rouge.

 

Une page du même site donne cependant une indication peut-être plus en lien avec votre questionnement. Ce texte évoque initialement l'huile de palme (à base de pulpe rouge, à distinguer de l'huile de palmiste, en principe blanche, fabriquée à partir des amandes écossées, lesdits palmistes) :

L'huile obtenue [donc rouge] ne sert pas seulement dans la cuisine. C'est avec elle qu'on oint aussi les statuettes. Elle sert également dans la cosmétologie. Les noix de palme crues (égiga) broyées et l'huile de palme mélangées légèrement au sable blanc fin (ogniè) servent aussi à la fabrication d'une pâte rouge (tsûla) faite avec une racine ou un bois (ébili) sans doute du santal rouge. Cette pâte séchée entre dans la composition de plusieurs médicaments. Le tsûla rafraîchi de nouveau par l'huile est aussi employé comme crème de toilette pour les bébés.
La mère des jumeaux (ngug'ankira) ainsi que la femme possédée par les esprits teignent du même produit leur pagne de raphia pour lui donner une couleur agréable.

Les pâtes et autres produits au santal seraient répandus sur de très vastes régions : cette plante parfumée pousserait naturellement dans toute l'Asie du Sud et l'Océanie. Différents auteurs (plutôt nombreux) en mentionnent des usages variés et anciens sur une zone encore plus large, incluant notamment le Moyen-Orient.

Elle a pu être implantée de longue date sur le sol africain grâce au commerce maritime dans l'océan indien (information non confirmée).

Le palmier à huile (Elaeis guineensis) serait par contre d'origine africaine.

 

Que dire, donc, de ce "rouge batéké" ? Huile de palme, extrait de bois de santal ou d'un autre végétal ? Est-ce toute la pâte, le tsûla, et en ce cas, comment prépare-t-on celui-ci plus précisément ?

 

Nous appelons les lecteurs gabonais et congolais, les historiens, ethnologues, géographes et archéologues possédant des informations sur cette appellation à prendre contact avec nous (lien) afin d'élucider ce mystère.

 

 

Batéké : un peuple

 

 

 

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