Navigation thèmes

Pigments, couleurs

Courr. des lecteurs

Substrats, supports

Liants et procédés

Procédés de dessin

Sculpture

Outils

Produits auxiliaires

Concepts phys-chim

Concepts techniques

Réseau ArtRéalité 

Qui sommes-nous ?

Sites amis

- LaCritique.org

- LEntrepot.fr

 

 

 

 

 

 

Navig. page/section

Préc./Prec.
Sup./Above
Suiv./Folwg.

_____

 

Sous cette page

_____

 

 

 

Copyright © www.dotapea.com

Tous droits réservés.
Précisions cliquer ici

 

Les pigments à "nanocharges"

 

 

Placer une charge dans une peinture est souvent problématique. Les plus belles en termes de transparence et d'absence de coloration sont malheureusement cristalloïdes et provoquent des accidents picturaux. Une invention change cette donnée par une construction "nanotechnologique".

Il s'agit d'obtenir un agencement de ce type :

...à une échelle nanométrique.

Les pigments sont fabriqués en recouvrant des billes de silice par une couche homogène de pigment. Avantages annoncés : les particules sont très homogènes en taille, elles ne s'agrègent pas et se dispersent mieux dans les mediums.

 

Le procédé :

La synthèse des particules de silice est effectuée par la méthode dite de Stöber. On obtient des billes de 0,25µm de taille très régulière. On prépare typiquement 15 ml d'eau déionisée (éventuellement distillée, ça peut suffire) avec 7,8 ml de tétra-éthoxysilane et 15 ml d'ammoniaque à 25%. On verse ce mélange dans 162 ml d'éthanol et on remue à température ambiante pendant trois heures. On sépare les billes de la solution de synthèse par centrifugation et on les lave trois fois avec de l'éthanol pur.

Les billes sont ensuite recouvertes avec différents sels métalliques, ce qui permet d'obtenir différentes couleurs. Par exemple, pour déposer de l'oxyde de chrome, on mélange 10 millimoles de nitrate de chrome hydraté dans un mélange eau/alcool (1 volume d'eau pour 7 d'alcool) contenant de l'acide citrique. Il faut deux moles d'acide citrique par mole d'ions métalliques (donc 20 millimoles ici). On ajoute ensuite un polymère, le polyéthylène glycol, de masse molaire 10 000) et on remue pendant une heure. On ajoute ensuite les billes de silice et on remue pendant trois heures. On sépare à nouveau les particules par centrifugation, on sèche à 100°C pendant 1 heure, on recuit à 500°C pendant deux heures, puis on chauffe rapidement à 600°C. On recommence plusieurs fois tout le cycle pour augmenter l'épaisseur de la couche pigmentaire déposée sur la silice.

 

L'utilisation :

Elle est plutôt prometteuse étant donné la transparence de la silice. Reste la question du coût de mise en oeuvre de cette nanotechnologie. Les couleurs sont de bonne qualité, et les auteurs (Cuikun Lin, Yinian Li, Min Yu, Piaoping Yang, Jun Lin) disent qu'il pourrait être économiquement rentable d'utiliser ces particules où seule la surface des grains est colorée plutôt que des pigments "massifs" plus onéreux. Un argument à resituer cependant dans le domaine exclusif des charges où des concurrents colloïdes - certes moins incolores - existent déjà.

L'avenir tranchera.

Avec une très importante contribution de Jean-Louis

 

 

Retour début de page 

 

Communication