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Winscape
Faire d'une oeuvre un extérieur
Simple montage informatique réalisé par un
ingénieur bricoleur génial ou véritable perspective artistique
fondamentale ?
A le lire, on n'est pas
sûr que l'inventeur, Ryan Hoagland, mesure véritablement les
applications de son invention. Mais il n'est peut-être pas le seul
(cf.
ce lien où seul Popular Science semble avoir une approche moins
réductrice).
Pour se faire une idée du
potentiel, merci de cliquer tout d'abord sur le lien ci-contre.
Il s'agit d'une synthèse
de technologies, d'un assemblage. Cela commence par une application
détournée de la technologie WII-Remote inspirée par les travaux de
Johny
Chung-Lee, évoqués dans la page
making-of.
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La
page de l'inventeur avec démonstration vidéo (anglais)
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Le reste semble presque
aller de soi :
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un "collier infrarouge bricolé" permet à l'ordinateur de localiser
précisément le "visiteur" par l'intermédiaire d'un "Wiimote" du
commerce.
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l'ordinateur équipé d'un logiciel (Winscape, disponible sur Mac
uniquement à ce jour, prix 9,95$) transmet des informations à un
serveur spécialisé.
*
ce serveur dispose de plusieurs sources vidéo en très haute
définition et livre à l'ordinateur client l'image à projeter sur les
écrans HD (voir deux schémas
ici et
ici) en fonction de la localisation du spectateur transmise par
Winscape.
Le plus important est que
le serveur n'a ainsi à transmettre qu'une partie de l'ensemble de la
vidéo, de sorte que la transmission peut se faire sur une ligne à
haut débit normale.
Ces fonctions (ici très
résumées) existent toutes depuis longtemps. Il fallait penser à les
mettre ensemble.
Là où l'inventeur se
trompe, c'est lorsqu'il écrit ceci :
"The effect will only look correct to
the one person in the room wearing the tracking device, so it's
presented more as a fun party gimmick than as a feature for
full-time use." |
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"L'effet semblera correct à la seule
personne portant dans la pièce le périphérique de suivi, donc
c'est présenté comme un gadget pour soirée plus que comme un
dispositif d'emploi permanent." |
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Il se trompe
car il ne semble pas être pleinement conscient des ressources
artistiques de son invention. Il fait pourtant d'un tableau une
fenêtre. D'un tableau ou d'une photo, d'une vidéo, d'une animation
en imagerie de synthèse.
Il se trompe
une deuxième fois parce que le fait que son dispositif ne soit pas
visible par plusieurs personnes au même endroit en même temps est
peu important dans la mesure où nous sommes déjà le plus souvent
seuls à regarder un écran. Comptez-vous ! Combien êtes-vous devant
cette page web ?
Ryan Hoagland a
inventé la fenêtre-à-voir-les oeuvres, ou l'oeuvre-qui-se-livre-à-travers-la-fenêtre.
Une révolution copernicienne, un renversement du phénomène de
perception de l'oeuvre.
Au-delà d'applications anecdotiques servies
comme exemples autour du Golden Gate ou de Manhattan, on entrevoit
une quantité infinie d'univers artistiques perçus pour la première
fois comme des extérieurs.
Chapeau, Mr.
Hoagland.
Note : pour
contacter l'inventeur par exemple pour mettre au point une
installation, il suffit d'utiliser le lien en haut de cet article.
Merci de nous tenir informés d'applications dont nous pourrions
parler dans ces pages.
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L'enjeu esthétique :
un renversement, l'oeuvre conçue comme un extérieur |
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