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Courrier des Lecteurs

2010 - saison 1/3

 

 

10/2/2010 - M.

"Pâte à structure", enduction en relief

 
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M : (...)Je suis à la recherche de recettes me permettant de fabriquer des matériaux en vue de réaliser des bas reliefs (pâte à structure) sur contre-plaqué, isorel et toiles.

J'ai bien saisi qu'auparavant il faut isoler le support - et j'ai même l'impression qu'après l'application de la charge, aussi.

J'imagine que du gesso (liant vinylique, svp) pourrait convenir, mais je n'ai pas trouvé les charges et les quantités ?

(blanc de Meudon ?, blanc de zinc ? autres ?)

liants : caparol ? capaplex ? vinylique ?? autres ?

additifs ?


J'ai cru comprendre qu'il existe divers moyens d'y parvenir, mais ce que je n'ai pas encore trouvé les proportions et la technique de fabrication pour mener à bien ce que j'ai en tête pour la réalisation.

 

   

 

 

Dtp : D'abord une mise au point : en principe le terme "pâte à structure" en est un parmi d'autres (modeling paste, gel de structure, parfois même médium d'empâtement ce qui est incorrect) qui désignent différents types de pâtes épaisses permettant de façonner un relief par-dessus lequel on peint. Si ce n'est pas le cas qui vous intéresse, faites-nous signe.

Il y a plusieurs solutions. Le sujet est évoqué sur cette page.
 

Mais revenons-y pour en dire un peu plus avant de vous répondre plus directement.

 

 

Les mots

 

 

Parlons d'abord des problématiques générales. Sur un support relativement souple (la toile par exemple) il vaut mieux utiliser une pâte souple (du type "modeling paste" ou colle polyacrylique) - de même qu'une peinture souple d'ailleurs, comme l'acrylique et dans une certaine mesure, l'huile. Sur un support dur vous êtes libre, pourquoi pas du ciment, du béton, du plâtre, de la chaux...

Il n'est aucunement nécessaire d'ajouter une charge tant que le support, le relief et la pâtes sont compatibles. Pour cela, la règle générale (qui supporte des exceptions) est de ne jamais poser une couche dure sur une couche plus molle. C'est naturel : une couche molle va bouger et risquera de fracturer une couche dure située au-dessus d'elle.

 

Dès lors c'est très simple.

Vous avez trois niveaux : le support, le relief et la peinture. Entre chacun d'eux, il faut une couche (apprêt, enduit, encollage, toute interface) permettant l'adhérence.

Bien choisir les produits est essentiel.

Quelques exemples. Si le support est du plâtre et que vous comptez y apposer un relief de type tadelakt (chaux) il vous faut un enduit spécifique. S'il s'agit de pierre et que vous souhaitez créer un relief à l'aide d'une colle polyacrylique, vous devez appliquer un apprêt permettant cela. Côté supports et même côté reliefs, on pourrait aussi parler des métaux, des bois, des toiles, de l'altu, du verre, la liste est longue. L'important est que cette première enduction soit adaptée aux deux corps qu'elle est censée faire adhérer.

 

Cela vaut pour l'interface suivante, du relief à la peinture. Comme les cas de figures sont très nombreux, il est impossible de les décliner ici. On peut par contre se référer aux différents articles traitant des matériaux et techniques concernés, voire dans des cas un peu difficiles, faire quelques visites dans des magasins de fournitures arts plastiques ou BTP/déco, ou bien sûr lire d'autres sources ou suivre un enseignement.

Rassurez-vous, le cas courant est très simple. Exemple : toile ou bois + Caparol + colle polyacrylique ou modeling paste + Caparol + peinture à l'huile ou à l'acrylique. Elémentaire et efficace. Pas besoin de charges ni de "cuisine".

 

 

Problématique genérale :

interfacer

 
 

Venons-en maintenant au coeur de votre questionnement.

Certains gels ou pâtes "de structure" pour l'huile et pour l'acrylique rendent inutile l'interface entre relief et peinture. On applique directement celle-ci par-dessus. Il ne s'agit pas d'un usage classique en peinture. Les fabricants ont considéré à un moment donné, au XXème siècle, qu'il pourrait être intéressant de développer à l'aide de produits contemporains (acrylique, silice colloïdale) une catégorie de produits ayant un potentiel et ils ont eu raison. Ils coûtent cependant un certain prix et ne sont pas un "passage obligé".

 

Au demeurant, fabriquer soi-même ce type de substances est difficile (il s'agit de procédés industriels sous brevet, élaborés en laboratoire) et n'a guère de sens si vous maîtrisez la superposition de couches telle qu'exposée ci-dessus.

 

 

 

Pas de passage obligé quand on peut décomposer le problème

 
 

Pour conclure, le fait d'ajouter ou non une charge dans un relief devrait être uniquement votre choix artistique et non une obligation technique.

Il est plus simple, plus pratique et souvent plus sûr d'utiliser une pâte d'emblée épaisse que d'épaissir une pâte qui n'est pas faite pour cela ou que d'employer une pâte coûteuse ou compliquée à fabriquer qui n'aura d'intérêt que de vous éviter l'application d'une interface entre votre relief et votre peinture.

Cependant, si des charges font partie de votre intention picturale et plastique, vous pouvez éventuellement vous documenter dans la section Charges de Dotapea, en gardant à l'esprit l'essentiel : 1) la distinction entre colloïdes et cristalloïdes, 2) la nécessité d'effectuer des tests sur des durées représentatives.

 

 

Interfacer encore et toujours

 

 

 

 

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