Dtp :
Merci beaucoup !
Effectivement nous avions fait l'impasse
sur le rouge ou l'orange de molybdène,
mais la référence PR104 a été ajoutée. Il existe en fait des rouges à
base d'argent, de cobalt, d'or, d'arsenic... la liste est longue, il a
fallu faire des choix, à regrets souvent.
André Béguin ne mentionne pas non plus cette couleur mais évoque
des "voisins" du minium.
Les rouges et orangés de molybdène ne
seraient arrivées au stade de la production industrielle que dans
l'après-guerre, au moment même où les gouvernements se sont inquiétés
au sujet du plomb et du chrome et ont légiféré. Ces pigments
contiennent en effet ces éléments.
Cependant, la machine était lancée et
ils auraient continué à être produits et employés notamment sous la
forme d'encres d'imprimerie selon François
Perego.
Leur tenue à la lumière était
initialement déplorable (on retrouve une caractéristique du minium).
On a donc développé des techniques d'enrobement, notamment à l'aide
d'alumine, qui permettaient d'améliorer leur
tenue au point de la rendre correcte.
L'analyse que l'on pourrait tenter de
faire sous toute réserve sur ce pigment serait que si l'on atteignait
un coût intéressant par rapport au
cadmium et si la présence de molybdène autorisait l'intitulé
"rouge de molybdène", on restait malgré cela très proche du minium quant à la
composition, avec le chrome en plus ce qui n'arrangeait rien. Enrobé
ou non, ce matériau a pu sembler menaçant et pendant ce temps les
pigments organiques florissaient avec des coûts de production plus bas
et une toxicité a priori plus faible. Ce n'est là, strictement, qu'une
hypothèse.