Dtp :
Il existe différents procédés. La
potée d'étain est à oublier,
l'acide oxalique peut convenir mais c'est
ce que l'on pourrait nommer un "remède de cheval". Il en existe
d'autres, pires, que l'on n'évoquera pas ici. Ensuite côté nettoyage
il y a les recettes plus douces, en général des sels de
chlore plus ou moins
assimilables à de l'eau de Javel. Et enfin les savons. Il vaut mieux
commencer par là.
Le marbre semble un matériau très solide
mais il est un peu poreux. Ses variétés sont tellement nombreuses, si
peu homogènes et les pierres peuvent avoir des structures si
différentes qu'une solution douce comme un ou deux bon bains chauds
prolongés dans un liquide de vaisselle ordinaire (pas un décapant) accompagnés d'un
brossage semblent la première chose à tenter avant
d'en venir au chlore ou à l'acide.
Si vous employez des produits agressifs,
il est prudent d'effectuer au préalable un test au verso ou une zone
cachée.
Vient ensuite le polissage. La première
question est "est-il bien nécessaire" ?
Dans le cas de votre plaque, il ne
semble pas qu'il y ait de rayures donc la question ne se pose pas.
Sinon, un blanc d'Espagne ou
une autre marne aurait pu convenir, de même
que du corindon, bref un
matériau à polir vraiment très fin pour ce
genre d'objets. Pour les cas simples, en général on mélange à un
liquide et on frotte avec un chiffon doux.
Si c'est plus sérieux, on peut en venir
à la pierre ponce.
Enfin la brillance.
Le plus courant, le plus simple, c'est
l'encaustique. Mais il existe des
imperméabilisants synthétiques dont on ne connaît pas - comme
d'habitude - la composition, donc on ne les recommandera pas.
L'encaustique est très bien. C'est un produit tout simple, à appliquer
très parcimonieusement, il a des millions de fois fait ses preuves et
on peut le fabriquer à la maison. On peut aussi s'amuser avec l'oeuf,
l'huile, l'acrylique, le polyuréthane et différentes gommes naturelles
ou non si l'on veut vraiment peaufiner le travail, mais un simple
marbre légèrement ciré est déjà un objet assez plaisant.
Du côté artistique, Bernin, Canova et
leurs successeurs se sont beaucoup attachés à ces questions. On peut
en fait pousser à l'extrême le travail de polissage pour parvenir à de
véritables merveilles. Sur l'image ci-dessous, on distingue les
aspects différents de la peau et du tissu représentés dans cette
oeuvre magistrale. Dans la réalité, l'effet est encore plus
surprenant. Selon une information non confirmée, il s'agirait là d'un
travail à la cire.
Pauline Borghese en
Venus Victrix, détail
Antonio Canova,
1804-1808
Galerie Borghese, Rome
Note : cette image est
extraite d'une photo dont nous ne connaissons pas l'auteur. Etant
donné le remarquable travail d'éclairage laissant apparaître les
aspects évoqués ici, nous souhaiterions mentionner ledit photographe.
Toute indication est donc bienvenue. N'hésitez pas à
nous écrire.