AG : Je vois sur ma page de recherche sur la glycérine que je peux vous exposer mon problème.
Je peins des décors sur de la faïence avec des oxydes : cuivre, cobalt, fer, manganèse.
Au pinceau, les oxydes sont difficiles à travailler sur émail cru.
Dans le passé, il y a fort longtemps, j'ai utilisé si je me souviens bien, de la glycérine avec de l'eau pour avoir plus de souplesse dans le trait. Aujourd'hui, je pose la question de cette utilisation à des fabricants de matériaux céramiques, et aucun n' a de réponse. Bien sur, je peux faire un essai. Mais je souhaite tout de même avoir votre sentiment.

Dtp : Resituons d'abord votre question. La technique parfois dite de "l'émail cru" consiste typiquement à appliquer premièrement sur un biscuit une couche d'émail, donc une poudre (l'émail cru proprement dit) agglutinée par une substance collante, puis sans rien cuire, à poser directement par-dessus ce que l'on nomme des décors (on pourrait dire des motifs), à savoir essentiellement des oxydes également agglutinés par une glu quelle qu'elle soit.

L'inconvénient de cette technique est que c'est glu sur glu, avec un risque que tout cela barbouille à la cuisson ou aussi bien avant.

A ce jour précis, temporairement nous n'avons pas de spécialistes de cette technique dans le Réseau ArtRéalité (ça ne durera pas), donc nous resterons prudents mais on peut quand même dire ceci :

* tout ce qui est carboné (plus exactement organique) disparaîtra à la cuisson à des températures de toute manière relativement peu élevées, donc en théorie vous n'avez que l'embarras du choix.

 

* des professionnels spécialisés dans d'autres arts du feu, contactés pour l'occasion, ont signalé l'emploi commun du sucre, de la gomme arabique et effectivement de la glycérine - température d'ébullition 290°C - qui sont des classiques. Un autre Courrier des Lecteurs évoque la gomme adragante (cliquer ici).

 

* l'émail cru devrait être agglutiné à l'objet avec une substance qui ne se mêlera pas facilement à la couche supérieure. Ni avant, ni pendant la cuisson autant que possible.

Pendant la cuisson, les glus des deux couches vont disparaître assez vite. A des températures nettement plus élevées, l'émail et les oxydes vont se liquéfier, donc se mêler plus ou moins.

Nous aimerions pouvoir donner davantage d'informations précises le plus vite possible. Toute personne bien informée est chaleureusement invitée à prendre contact avec nous.

AG : Merci d'avoir répondu à mon message.
Finalement j'ai utilisé de la glycérine pour diluer les oxydes à travailler sur émail cru et les résultats sont tout à fait concluants. C'est plus facile à utiliser et il n'y a aucun retrait sur l'émail.

Dtp : Merci à vous : cette information rendra certainement service à des lecteurs.