Les cadmiums rouges
Les rouges de cadmium se distinguent,
tout comme les oranges de cadmium, des
jaunes de cadmium par l'apport de
sélénium.
Entre cadmium et sélénium, il se produit des échanges électrochimiques.
Tous ces pigments sont associés à du
soufre et peuvent donc présenter des
incompatibilités avec les
substances contenant du plomb s'ils sont mal lavés (présence de soufre libre).
Un pigment de bonne qualité ne pose aucunement ce problème.
Le cadmium,
métal lourd, est nocif en lui-même.
Pour ces raisons et aussi parce qu'il
est fort coûteux, de nombreuses imitations azoïques
sont proposées aux peintres. L'original présente cependant un facteur couvrant
et une luminescence exceptionnels. Les imitations reproduisent parfaitement les
nuances mais pas les autres propriétés.
Un véritable rouge de cadmium ne
communique pas seulement sa couleur, mais aussi sa luminosité.
Les rouges de cadmium font partie de ces couleurs dont les déclinaisons
(clair, moyen, foncé) révèlent des différences de teintes majeures et non une
simple variation de luminosité.
*
Le rouge de cadmium clair, en terme de couleur, est proche
du rouge vermillon - ou légèrement plus orangé. Certaines imitations de
vermillon ont pour base un rouge de cadmium clair. Très lumineux, il est
propice aux mélanges en l'absence de plomb (siccatif).
*
Le rouge de
cadmium moyen est effectivement ce que l'on pourrait nommer
un rouge moyen. Intense et remarquablement couvrant, il est un peu moins employé que
les deux autres cadmiums.
*
Le rouge de cadmium foncé (voir
photo ci-contre) appartient à la catégorie des pigments dont il est
difficile de se priver. Il est... puissant. Assez sombre, il n'est
absolument pas froid, il reste d'un rouge pur. Il est assez difficile de le
qualifier. Il semble irradier. Il faut le voir. L'employer en mélange, c'est
un peu le gâcher. Il est plus pertinent de le couvrir éventuellement d'une
laque, d'un glacis.
Retour
début de page