L'orangé est une petite famille de couleurs.
Longtemps, on ne l'a
pas distingué des jaunes foncés (par exemple, le "jaune de cadmium foncé",
pourtant relativement récent, n'est-il pas un orangé ?) ni des rouges chauds.
Son nom même indique que dans nos contrées son apparition est
relativement récente, comme le fruit éponyme.
Ceci explique
notre choix de faire apparaître dans cet article des couleurs aux appellations telles que "rouge d'Andrinople" ou
"jaune du Cambodge".
Les peintres emploient assez peu l'orangé pur et s'y intéressent
peu dans l'ensemble tant il est facile de le créer à l'aide d'un rouge
et d'un jaune, mais peut-être aussi par conservatisme. C'est assez dommage car
il existe de somptueuses variétés monopigmentaires, souvent vives,
parfois subtiles mais rarement éteintes d'emblée. Il y a là toutes les
caractéristiques d'une vraie catégorie de couleurs.
Beaucoup de
professionnels n'ignorent pas depuis Chevreul que le contraste maximal
(chromatique et lumineux) consiste en un orangé juxtaposé à un bleu (lire
passage in Synthèse soustractive).