Toute occasion d'employer une véritable poudre métallique devrait être
saisie.
L'oxydation
En échange d'un aspect
généralement splendide, certains métaux sont très sensibles aux problèmes
d'oxydation, accentués par toute humidité ou acidité de l'environnement. A
l'inverse, l'or, l'aluminium et le chrome sont stables.
Les problèmes liés à l'oxydation concernent surtout le cuivre, le bronze, le fer et
l'étain (concernant les métaux moins oxydables, lire l'introduction de l'article
Les métaux comme support). Nous avons cependant constaté que les peintures grasse (huiles,
cires) ainsi que quelques rares liants synthétiques aqueux et la gomme
laque, parviennent à figer littéralement
cette réaction. Ils isolent physiquement les métaux
de l'air ambiant et de l'humidité que celui-ci contient.
L'emploi des mêmes métaux en peinture aquarellée ou gouachée n'est pas
forcément à conseiller - du moins pas sans quelques réserves - : ces
liants-là n'enrobent qu'insuffisamment les poudres, exposant ces
métaux oxydables à l'atmosphère ambiante, sans parler des risques d'oxydation
intempestive pendant la durée du séchage.
Cependant, les phénomènes d'oxydation peuvent être exploités à bon escient.
Dans le domaine de la sculpture, le métier des patineurs consiste précisément à
les provoquer.
Certains fabricants mettent à disposition des artistes, à cette fin, certains
pigments aisément oxydables comme la poudre de fonte ou de fer (notamment la
limaille et les
battitures), par exemple.
Le broyage
Les fabricants d'imitations sous forme de peintures en tubes ou en pots proposent quelquefois différentes finesses de
broyage. C'est un point important : les "matières" obtenues peuvent
offrir des aspects très différents à partir d'une même base chimique. Certains produits sont vraiment réussis.
Les fabricants de poudres métalliques "brutes" ne proposent généralement
qu'une seule qualité de broyage : la plus fine, mais il est possible de se
procurer limailles et
battitures chez certains
professionnels des métaux.
Enfin les imitation micacées, elles, ne gagnent pas forcément à être broyées.
Ces pigments ont des structures fines.
Voir Les pigments interférentiels.
Décliner les teintes
métalliques comme des couleurs
Il existe différents types de métaux utilisés en tant que tels en
arts plastiques (en fait il en existe beaucoup d'autres, mais qui ne sont pas
utilisés pour obtenir un aspect "métallique") :
* les jaunes (or, bronze, laiton)
* les rouges (cuivre)
* les blancs et les gris (aluminium, acier,
fer, étain)
* les métaux oxydés. Verts, bleus, jaunes,
rouges ou noirs, ils s'apparentent aux pigments habituels et altèrent
radicalement l'aspect brillant des métaux non oxydés.
Il est possible de combiner ces tendances chromatiques.
Il est
aisé de transformer un or trop jaune en "or blanc" avec un peu
d'aluminium par exemple. De même, un
métal blanc gagne beaucoup de mystère à se voir teinté d'une légère nuance
jaune ou rouge. Les déclinaisons de couleurs proposées par les fabricants de
peintures en tubes ou en pots sont parfois assez détaillées, trop détaillées
même par rapport à ce que l'on peut obtenir en mélange à l'aide de trois ou
quatre couleurs métalliques de base.
Dans le cas des pigments, il peut s'avérer nécessaire de s'assurer préalablement de la
stabilité en mélange de tous les composants et du traitement
éventuel à mettre en oeuvre pour chacun d'entre eux, particulièrement en
peinture à l'eau. Par exemple, certaines poudres cuivrées s'oxydent très
rapidement au contact de l'eau (voir photo ci-contre, zone
bleue en haut à gauche) mais réagissent bien en présence d'huile. Par
contre, des éléments comme l'or et l'aluminium ne posent aucun problème,
étant beaucoup moins oxydables et réactifs que le cuivre.
Charges
métalliques destinées aux résines
Ce sont aussi des poudres pigmentaires.
Leur aspect est généralement peu engageant, mais après coulage il est
transfiguré.
Ces charges ne sont guère faciles d'emploi en peinture.
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