Les
toiles
(section)
L'utilisation de la toile en peinture daterait des environs de 1430, du
moins, à coup sûr, du XVème siècle. Elle avait été fabriquée depuis
des millénaires mais n'était restée qu'un support artistique et culturel mineur.
C'est possiblement, entre autres causes, l'évolution progressive des métiers à
tisser, avec les conséquences qu'elle induisait en termes de qualité et de coût,
qui rendit progressivement ce support aussi intéressant pour les artistes que le
bois ou le papier. Il est vrai
qu'au XVème siècle, les machines de précision qu'étaient devenus les
métiers ne ressemblaient plus guère à l'outillage du chalcolithique.
Mais il est possible également que
l'activité commerciale et maritime croissante ait joué un rôle dans cette
"redécouverte". D'ailleurs les premiers peintres sur toile se fournissaient souvent auprès de
fabricants de toiles pour voiles de bateaux ou pour sacs, tissus composés de
chanvre ou de lin (lire l'article consacré aux fibres).
Il y eut une "mode", voire une "toquade" de la toile dès lors que celle-ci tendit à s'imposer : certains conservateurs de musées firent entoiler
des oeuvres initialement peintes sur bois. Un ou deux siècles plus tard,
il fallut effectuer l'opération inverse : le bois convient à certaines oeuvres
; un tableau vit avec son support, tous deux forment un couple.
L'huile à peindre à base de lin n'est apparue en
peinture qu'après la toile.
Si la fibre est déterminante dans
l'emploi d'une toile, on considère généralement que le terme de toile
implique un certain type de tissages. Un article est
consacré à ce sujet, cliquer ici.
Aujourd'hui,
pour quelles techniques utilise-t-on de la toile ?
* L'acrylique
* L'huile
* Les oeuvres faites de collages
* Plus rarement de la gouache, du fusain, des pastels
* Le marouflage (donc comme support d'une autre
support, lire article)
* ... et c'est tout ou presque.
En effet, il s'agit - sauf marouflage - de disciplines impliquant une épaisseur de la couche
peinte. La trame est un peu trop prégnante au regard de la fine couche d'une
aquarelle, d'une gouache, d'une tempéra,
d'une encre ou d'une
flashe, sauf exceptions
(toiles synthétiques ou végétales très fines). Le papier et le bois sont
souvent préférés pour ces techniques.
Il faut mentionner de remarquables travaux au
fusain sur toile non enduite ou très peu encollée. Une grande quantité de
fixatif est nécessaire ! La qualité du textile et sa neutralité
chimique peuvent en faire un support utilisable sans préparation bien qu'à
conservation limitée, comparée aux toiles encollées.
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