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Le décatissage
Nous avons reçu deux témoignages dignes de
foi sur cette opération.
L'un affirme que le décatissage intégral (voir ci-dessous)
est un travail sportif de nature à dissuader toute personne pensant économiser
un peu d'argent en achetant une toile de lin non décatie.
L'autre donne une méthode beaucoup plus simple.
Il y a deux sens pour le terme de décatissage, correspondant à
deux opérations utiles seulement à certaines démarches professionnelles :
-
lavage et brossage à l'eau chaude de la toile tendue sur châssis
renforcé ("bâti"), suivi d'un marinage de deux jours au moins. Ce procédé a
l'intérêt d'éliminer différents apprêts, dont la nature, méconnue du peintre,
peut être suspecte. Selon notre deuxième source directe, il serait suffisant
même pour une toile qui n'a jamais été apprêtée. Le résultat est probant et il
ne faut pas le déconseiller
-
méthode "dure" :
*
tension sur bâti, aspersion d'eau chaude, brossage (idem 1.)
*
après séchage total (un à deux jours), lorsque la toile s'est détendue,
il s'agit de la martyriser : la piétiner, la frapper, la malmener fortement, le
plus possible, de sorte à accentuer encore son relâchement.
Dans les deux cas, une toile gagne une extension pouvant
atteindre environ 10%.
On peut se poser la question : pourquoi décatir la toile ?
En dehors du fait qu'il s'agit d'un nettoyage essentiel,
basique, qui débarrassera le tissu de substances indésirables, il faut signaler
que la toile non décatie est extrêmement réactive à l'eau, aux colles et aux
peintures. La simple enduction sur châssis d'une toile non décatie provoque de
telles tensions qu'elle est dangereuse, particulièrement si elle est réalisée
avec de la colle de peau.
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