Navigation thèmes

Pigments, couleurs

Courr. des lecteurs

Substrats, supports

Liants et procédés

Procédés de dessin

Sculpture

Outils

Produits auxiliaires

Concepts phys-chim

Concepts techniques

Réseau ArtRéalité 

Qui sommes-nous ?

Sites amis

- LaCritique.org

- LEntrepot.fr

 

 

 

 

 

 

Navig. page/section

Préc./Prec.
Sup./Above
Suiv./Folwg.

_____

 

Sous cette page

_____

 

 

 

Copyright © www.dotapea.com

Tous droits réservés.
Précisions cliquer ici

 

La tension sur châssis  

 

 

 

 

Préparation, enduction

Lire également l'article sur L'enduction des toiles
et l'article consacré au Décatissage.

A cause du choix de produits d'enduction, du type de toile utilisée et des préférences de chacun, la tension sur châssis peut être effectuée de différentes manières.

Toutes les toiles ne se comportent pas de la même façon lors de l'encollage : certaines se tendent, d'autres se détendent. Cela dépend aussi de la colle. Aussi longtemps que le comportement de la toile et de l'enduit sont mal connus du peintre, nous conseillons de commencer, par précaution, par une tension en plusieurs temps :

Sommaire

Préparation, enduction

Méthodes de tension

Des choix techniques mais aussi psychologiques

La tension dite "en svastika"

Une autre méthode de tension bien éprouvée

* tendre une première fois la toile sommairement (trois agrafes ou clous par côté environ, un peu plus si vous utilisez de la colle de peau)

* l'enduire en l'état et laisser sécher

* Il n'est pas inutile de poncer la surface et de repasser une couche d'enduit. De petits noeuds du textile peuvent être traités (arasés) lors de cette étape

* retirer les agrafes ou les clous

* retendre la toile.

L'emploi de colle de peau provoque toujours une forte tension alors que les enduits vinylique (le Caparol ® par exemple) ont souvent l'effet contraire. Lorsque le peintre commence à bien repérer le comportement d'une toile et d'un enduit, il lui est plus facile de procéder en une seule étape lorsque c'est possible. L'avantage de la tension en un seul temps avec de la colle de peau est que celle-ci tend naturellement la toile.

Mais le fait de travailler en deux temps n'est pas mauvais pour le textile : il est toujours bénéfique de faire un peu travailler la toile (ou le papier) avant de peindre.

 

Le décatissage préalable n'est nécessaire que pour des tissus non destinées à la peinture ou achetées chez un grossiste ou un intermédiaire. L'enduction directe - surtout avec de la colle de peau - d'une toile non décatie est dangereuse : il arrive que le châssis éclate brutalement.

L'utilisation de clous à la place d'agrafes est déconseillée : ils ne font qu'abîmer la toile, y faisant des trous importants. Le rapport maintien/attaque de la toile va nettement en défaveur des clous. De plus, ils rouillent et sont difficiles à ôter. L'agrafeuse a apporté un réel progrès.

L'emploi d'une pince à tendre (au moins) est indispensable.

 

Méthodes de tension

 

Des choix techniques mais aussi psychologiques

 

La tension dite "en svastika" est très souvent employée. Elle n'est ni meilleure ni pire qu'une autre du point de vue purement technique. Mais elle est extrêmement connotée et peut certainement troubler - consciemment ou non - l'inspiration du peintre. On n'a pas forcément envie de peindre sur une structure en croix gammée.

A ce stade, qui est la mise en place de l'ossature et des organes de cet être vivant que sera le tableau, les choix sont essentiels. Celui de l'enduit n'est pas innocent non plus : la colle animale est plus qu'un symbole, c'est vraiment de l'animal. Par ailleurs, elle représente la voie traditionnelle, ce qui peut être considéré comme positif ou négatif selon le peintre.

 

Le terme de svastika est lié à la manière de placer les agrafes : les quatre premières agrafes sont disposées en croix, les autres placées de proche en proche en direction des angles, par paires en diagonale. C'est très simple, mais pas idéal car des torsions peuvent se produire.

 

La tension initiale "en croix" se retrouve dans la méthode exposée ci-dessous. Celle-ci permet non seulement d'éviter la référence "croix gammée", mais aussi de ne pas déformer les fibres, de mieux respecter le droit fil.

 

Voici donc une méthode de tension bien éprouvée :

 

Son principe spécifique est l'évitement de la torsion de la trame (conservation du droit fil) par la pose systématique de paires d'agrafes sur deux côtés opposés, mais pas en diagonale, comme on le fait dans la méthode svastika. Son "truc" consiste dans la pose d'agrafes latérales et le retrait temporaire de placements plus centraux dans l'objectif d'éviter les ondulations.

 

Examiner le châssis : si les angles sont trop acérés et a fortiori si votre toile est fragile, les râper doucement avec un papier de verre fin (cette intervention n'est que rarement  nécessaire).

Placer les clés sur le châssis - s'il en dispose - sans trop les enfoncer. Leur fonction est de retendre une toile après plusieurs années d'exposition ; il ne convient donc pas de se servir d'elles dans cet objectif avant même d'avoir peint le tableau.

Découper la toile en laissant une bonne marge (7 à 10 cm, mieux vaut trop long que trop court : on peut toujours raccourcir, pas allonger), posez-la sur le châssis à plat. Évitez les portions de toiles aux plis trop marqués, surtout si vous peignez maigre (voir remise en état de toiles abimées).

Essayez de découper "à droit fil", c'est-à-dire en respectant au mieux la trame de la toile, parallèle aux côtés du châssis. Cette découpe, puis une pose la respectant, est favorable à une tension sensiblement homogène où aucun point sensible ne risque d'apparaître et de croître.

Agrafez la toile au milieu de chaque côté en procédant par PAIRES opposés (en tendant peu ou pas du tout pour la première agrafe, plus fortement pour celle qui est en face, surtout au début), puis procédez en subdivisant en quarts comme dans le schéma ci-dessous. La pose de la première agrafe est importante. Si vous détectez une asymétrie, recommencez.

Si votre toile n'est pas préparée (encollée, enduite au gesso), arrêtez là l'agrafage, préparez-la telle quelle et laissez bien sécher. Si après coup la surface s'est détendue (colles synthétiques) ou trop tendue (colles animales), enlevez les douze agrafes et recommencez l'opération.

Suite  : reprenez au milieu de chaque côté, vers les angles, toujours par paires opposées pour éviter les torsions. Allez jusqu'aux agrafes de quarts (5 à 12).

Bien tendue au centre, la toile peut maintenant poser des problèmes vers l'extérieur. C'est le moment critique.

Retirez les agrafes de quart (5 à 12, voire même 5 à 28 pour les grandes surfaces ou pour certaines toiles rétives).

Placez les agrafes notées 29 à 36 en tendant fort. Elles vont jouer un rôle essentiel.

Replacez les agrafes de quart (et éventuellement celles plus centrées, 9 à 28, comme indiqué ci-dessus - pardon pour l'aspect compliqué du croquis).

Agrafez ensuite en allant (toujours par paires opposées) du milieu des côtés jusqu'aux angles.

Cette méthode peut bien entendu être affinée. Le principe de la pose d'agrafes "latérales" (29-36) suivie du retrait d'agrafes posées antérieurement peut être répété à l'approche des angles, points sensibles.

 

Faites ensuite un repli bien net aux angles, découpez l'excédent de toile au verso ou agrafez-le, juste pour le plaquer sur le châssis.

 

Une toile bien tendue renvoie un son musical proche de celui d'un instrument de percussion.

 

 

Retour début de page 

 

Communication