On mentionne deux variétés, le PVA
(acétate de polyvinyle, copolymère vinylique destiné aux
colles à papier et à bois, au béton, etc.) et
l'EVA (acétate éthylo-vinylique, plus résistant en tant que peinture) mais
nous manquons d'informations au sujet de ces produits (merci
de nous communiquer tout renseignement).
Dans tous les cas, l'atout majeur des liants
vinyliques est son excellent accrochage sur de nombreuses surfaces.
Le vinyle ne se prête pas du tout aux empâtements - il craquelle - mais
son élasticité remarquable ainsi que sa qualité
de "protecteur" du pigment et des surfaces (il est aussi largement
utilisé comme enduit) en fait une substance très importante en peinture
artistique ou décorative ainsi que dans d'autres domaines.
Il a tendance à jaunir (voir photo : coulures vieilles de deux ou trois ans
sur les bords d'un pot de liant vinylique). La coloration est beaucoup plus
sensible sur les zones épaisses.
La surface enduite est extrêmement lisse lorsque le liant est utilisé pur
(voir Emploi comme lissant).
Surprise !
Certains auteurs prétendent que les peintures vinyliques
seraient capables
d'adhérer à des surfaces enduites de peinture à l'huile ou à la gomme laque
car elles sont elles-mêmes grasses, proches des huiles. Bien que nous ayons dans un premier temps
rejeté ce point de vue ("Comment ? Grasses, des peintures aqueuses ?"), nous
avons réalisé des expériences qui donnent finalement - SURPRISE ! - un résultat... assez
positif !
L'accrochage du vinyle (comme de l'acrylique d'ailleurs) sur
une couche grasse parfaitement sèche est tout à fait réel, contrairement à ce
que nous avons constaté avec certaines autres peintures aqueuses. Le vinyle est
donc bien un produit gras à sa manière. Moins que l'huile, c'est évident, car
l'accrochage n'est pas aussi intime, mais il est effectif.
Les expériences ont été réalisées avec du liant pur,
sans pigment. L'accrochage optimal ne peut être réalisé qu'à cette
condition. Pour qui veut appliquer une couche de peinture, il faut le faire par-dessus une couche de liant pur.
Les expériences d'application sur la
gomme laque ont donné d'excellents résultats.
Diluant : eau
Dissolvants : l'alcool à brûler
est un assez bon dissolvant qui peut
être utilisé pour nettoyer des taches par exemple. Des hydrocarbures
benzéniques sont parfois utilisés. On en trouve notamment dans les
"diluants pour peintures synthétiques non cellulosiques" du commerce.
Leur emploi n'est pas anodin.
Le vinyle comme liant
à peindre
Le Caparol Binder ® (liant Caparol) est un exemple très répandu de liant vinylique, mais il existe d'autres
produits du même type.
Nous conseillons aux acheteurs éventuels de contrôler toujours
* la relative neutralité chimique du produit (papier
tournesol). Le Caparol est un peu alcalin.
* l'absence de jaunissement excessif (période
test de 6 mois au moins).
Les pigments fluorescents sont souvent associés à des liants vinyliques
comme la Flashe ® de Lefranc & Bourgeois. Celle-ci autorise le verre
comme support pour un emploi temporaire (vitrines de Noël par exemple,
nettoyables à l'eau chaude). L'aspect de cette peinture est mat.
Comme nous
le disions,
certains liants vinyliques ont tendance à jaunir ou brunir. Cependant, cette coloration
est relativement peu sensible dès lors que la couche picturale est fine, ce qui
est presque toujours le cas puisque le vinyle supporte mal l'empâtement.
Autres emplois du vinyle
Signalons
* l'emploi TRÈS COURANT de liant vinylique comme enduit pour les toiles à
peindre, le bois, etc.
* l'emploi du
même produit comme lissant pour le même type de
support dans le but de pouvoir effacer plus facilement des esquisses
pratiquées par-dessus avec des peintures diluées (étape de mise en place au
début de la réalisation d'un tableau) ou tout simplement pour diminuer un
excès de porosité du support (emploi comme "bouche-pores")
* l'emploi d'autres formes de vinyle (poudres
notamment)
comme "résines d'appoint" en peinture décorative
* la présence de différentes formes de vinyles
dans certains fixatifs
* la présence de vinyle dans certains bouche-pores,
sous-couches spécifiques à différentes peintures, et dans des produits
de démoulage. Dans ce dernier cas, le film
déposé après évaporation de l'alcool (le solvant de ce produit) demeure sur la pièce moulée.
On
l'enlève avec de l'eau sans altérer la surface des originaux
* la présence de vinyle dans quelques vernis à bronzer
destinés à être
mélangés à de la poudre de bronze et, éventuellement à des pigments. Ces
vernis sont en fait de véritables liants
* l'emploi de liant vinylique comme assouplissant du béton et
du plâtre
* l'emploi de vinyle comme colle blanche. Les liants vinyliques sont moins efficaces
pour cet usage que les véritables colles polyvinyliques
qui d'ailleurs coûtent souvent moins cher (les colles à papiers peints,
par exemple)
* la présence possible de vinyle dans certaines pâtes
de type mastic.
Dans les fixatifs, les bouche-pores, les vernis à bronzer et les agents de
démoulage, les vinyles sont dilués dans l'alcool,
produit qui s'évapore vite intégralement.
Important
: article sur la conservation du vinyle en pot (autre page)
Retour
début de page