Il peut
cependant être utilisé comme produit auxiliaire pour de nombreuses peintures
et résines plastiques comme le PVC
(attention : n'importe quelle variété ne peut pas être utilisée pour n'importe
quel emploi).
Il est apprécié pour son pouvoir épaississant, son
"encombrement", notamment dans les
émulsions à l'huile.
Synonymes : Alcasit ®, Lytose ® et autres marques
commerciales.
Certains fabricants insistent sur l'aspect lubrifiant du liant
méthylcellulosique, facilitant selon eux le mouillage en occasionnant une
meilleure dispersion.
Le
méthylcellulose, que l'on a décrit ci-dessus comme de l'eau améliorée,
pourrait, par sa rétention d'eau, retarder légèrement le séchage des
peintures aqueuses et éviter ainsi certains accidents comme fendillements et
craquelures.
Cependant, nos
expérimentations de ce produit mettent en relief un grand manque de finesse
picturale allant jusqu'à un aspect granuleux, ce qui peut être
recherché. Pour certains emplois, sa
réversibilité peut également poser des problèmes dans certains cas. Il peut
aussi malencontreusement piéger l'eau au sein d'une émulsion grasse trop épaisse (fait
constaté). Cependant, il ne faut pas l'accuser outre mesure : il forme
notamment avec l'huile une émulsion très intéressante.
Note : on mentionne l'emploi
de ce liant sans eau, comme additif à la peinture à l'huile notamment. Nous
avons réalisé un test qui a donné le résultat suivant : le relief et la
touche s'effacent sous
l'effet de la trop forte viscosité du méthylcellulose non dilué. A sec, le
résultat est particulièrement granuleux. Nous ne
recommanderons donc pas cette pratique, sauf dans le cadre de la recherche
d'effets picturaux très particuliers.
Composition chimique -> voir méthyle
et cellulose.
Diluants : usuellement
l'eau, parfois le glycol (industrie).

Préparation
Pour être opérationnel, le liant acheté en poudre doit être hydraté
(signalons que certaines variétés seraient vendues sous forme liquide).
Quantités typiques (variables selon le fabricant) : 23
millilitres d'eau pour un gramme de poudre (total : 24
grammes), soit 125 grammes pour 3 litres d'eau. C'est un liant qui a soif. Ce liant est
presque de l'eau améliorée ! Pour comparaison, citons les liants acryliques et vinyliques, qui
contiennent seulement 45% d'eau environ. Seule un très grande viscosité peut
autoriser une telle dilution.
Il peut être nécessaire de lui adjoindre un agent conservateur (par exemple, 0,5%
d'un conservateur spécifique trouvable dans le commerce). Attention, cependant,
à la nocivité éventuelle de cet agent, pas toujours indispensable. Il est
préférable de préparer de petites quantités que vous épuiserez en quelques
jours.
Procédé :
mettre l'eau sur la poudre et non le contraire,
puis bien
mélanger, bien secouer !
Autre possibilité : mélanger le liant
à l'état de poudre au pigment avant d'ajouter l'eau. Au-delà de l'emploi
industriel, ce procédé-ci paraît difficile à mettre en oeuvre.
Utilisations
* Liant ou adjuvant
résineux dans la fabrication habituelle des gouaches.
C'est sa réversibilité qui l'indique
particulièrement pour cet emploi.
*
Adjuvant épaississant
pour certaines peintures à l'eau : les peintures
synthétiques et la tempera à l'oeuf, sans
doute d'autres produits aussi. Il peut représenter en poids
un à quatre cinquièmes
par rapport au liant. Il augmente l'onctuosité de ces pâtes et en diminue
considérablement les coûts. ATTENTION : il en altère aussi la tenue à l'eau
(l'irréversibilité), se comportant d'une certaine manière comme une
gouache (voir ci-dessus). Si par exemple votre but est d'employer un mélange de type "Caparol
® + méthylcellulose + pigment" comme enduit avant de peindre par-dessus avec une
peinture à l'eau, il vaut mieux restreindre la quantité de
méthylcellulose.
* Adjuvant épaississant pour la peinture à l'huile (cf. article
sur les liants émulsions). Il se comporte
alors d'une manière remarquable pour un liant aqueux, se mixant
parfaitement à l'huile, mais ne préservant pas la finesse de celle-ci. On peut l'employer ainsi :
*
pour lier les couleurs. Certaines sources préconisent de lier ce produit avec le pigment avant
incorporation dans un autre produit. Nous ne sommes pas convaincus de la
pertinence de ce conseil : comment se faire d'avance une idée du résultat
(coloration, "matière") qui sera obtenu après incorporation dans
l'huile ? De plus, il vaut mieux garder à l'esprit de toute façon le fait que ce liant, étant
gavé d'eau, connaît un retrait au séchage.
Il faut donc éviter d'ajouter trop de pigment et penser qu'il y aura perte
de matière (l'eau de l'émulsion), même si l'eau est en partie incorporée
par cette chimie cellulosique.
*
comme médium
épaississant semi-gras en ajoutant au mélange un quart de part d'essence
ou de médium maigre (dammar, mastic). Voir
absolument médium
émulsion
méthylcellulosique.
Moins fine
et moins belle que les émulsions à l'oeuf - qui
ont une vocation
différente, cf. page Émulsions
-,
l'émulsion méthylcellulosique ne pose pas autant de problèmes de
préparation : vous pouvez obtenir aisément des émulsions maigres ou
grasses selon votre souhait.
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