Navigation thèmes

Pigments, couleurs

Courr. des lecteurs

Substrats, supports

Liants et procédés

Procédés de dessin

Sculpture

Outils

Produits auxiliaires

Concepts phys-chim

Concepts techniques

Réseau ArtRéalité 

Qui sommes-nous ?

Sites amis

- LaCritique.org

- LEntrepot.fr

 

 

 

 

 

 

Navig. page/section

Préc./Prec.
Sup./Above
Suiv./Folwg.

_____

 

Sous cette page

_____

 

 

 

Copyright © www.dotapea.com

Tous droits réservés.
Précisions cliquer ici

 

Courrier des Lecteurs

2009 - saison 3/3

 

 

5/10/2009 - C.P.

Brillance et procédés aqueux

 
cdl cdl cdl

 

Navigation, sommaire thématique

cliquer ici

Dialogue antérieur - Dialogue suivant

[petites révisions en 2011]

 

 

 

CP : Je n'ai pu trouver la réponse à l'une de mes questions.
Je fais de la calligraphie et j'aime écrire sur des fonds que je réalise à l'aquarelle, à la gouache ou à l'acrylique.


Si je veux écrire en grand dessus, pas de soucis, j'écris avec de l'acrylique ou avec de la gouache, mon objectif étant de garder le brillant de l'encre "mouillée".
Mais en petit, je dois écrire à la gouache ou à l'aquarelle (sinon les déliés ne sont pas beaux) et le brillant du "mouillé" disparaît. les vernis ne font pas revenir ce brillant, du moins je n'en ai pas trouvé. J'ai aussi ajouté de la gomme arabique....cela n'a pas donné le même effet. Auriez vous une piste ?

 

 

 

Dtp : Ce n'est pas facile de comprendre comment vous obtenez du brillant avec l'acrylique ou la gouache, même en grand, car ce sont des peintures à l'eau qui perdent forcément leur brillant, contrairement aux huiles et à la laque dite de Coromandel décirée. En particulier concernant la gouache (puisque vous n'utilisez pas l'acryle "en petit"), peut-être ajoutez-vous une sorte de médium ? Mais dans ce cas pourquoi celui-ci n'agirait-il pas "en petit" ?

 

Il y a aussi une petite ambiguïté sur le terme "vernis". On utilise un vernis "par-dessus" une oeuvre sèche, sur toute sa surface. Un vernis acrylique brillant ne pose aucun problème précis et donne des résultats très comparables à un vernis brillant pour l'huile. Par contre, peut-être s'agit-il ici d'une utilisation comme médium, c'est-à-dire dans la pâte, pas au-dessus (profitons de l'occasion pour rappeler que médium=milieu et qu'un vernis est une protection conçue pour pouvoir être retirée et remplacée).

 

Autre facteur pouvant influer : les pigments. Ce problème de brillance peut résider dans les pigments utilisés respectivement dans les petites touches et dans les grandes. Si les pigments des petites sont minéraux et ceux des grandes organiques, les petites paraîtront mates en comparaison (voir Organiques vs inorganiques). Souvenons-nous aussi des embus et du fait que les pigments et les liants peuvent être polaires ou apolaires et donc ne s'entendent pas toujours très bien (lire article).

 

 

 

Quoi qu'il en soit, si le résultat ne vous convient pas, il ne reste que des solutions plutôt expérimentales, au demeurant intéressantes mais sans la moindre garantie. A tester sur des échantillons bien sûr.

 

La première qui vient à l'esprit : confectionner un médium brillant à l'aide d'une gomme (ou résine, voir définition) diluée dans l'éthanol. Vous pouvez utiliser de la gomme dammar (voir procédé) ou de la gomme laque. Dans ce dernier cas cependant, la variété la plus brillante est terriblement fragile (thermosensible).

 

Essayez donc en premier la gomme dammar. Décirez-la bien par décantation comme indiqué dans la recette. Testez différentes concentrations dans la pâte, sans oublier que l'éthanol disparaîtra intégralement et beaucoup plus rapidement que l'eau. Vérifiez à la loupe que votre peinture ne laisse pas de "tâches de gras" sur le support, autour des tracés ou dans les transparences. En ce cas il faudrait l'enduire ou en changer.

Il est également possible que cette gomme donne une pâte (ou encre) trop gluante, mais en ajustant la quantité, peut-être parviendrez-vous à trouver un compromis satisfaisant.

 

Gomme dammar

 

La gomme laque purifiée et décirée, elle, donnera le maximum de brillance. Pure et lissée au chiffon doux, elle est au moins aussi brillante que l'eau (dont elle tire peut-être son nom). C'est une substance fascinante.

En très faible quantité, il est possible qu'elle apporte le brillant que vous recherchez.

Cependant, elle est si thermosensible qu'il faut impérativement tester la résistance à la chaleur de la peinture obtenue (parfaitement sèche), par exemple en la posant sur un radiateur bien chaud pendant quelques jours. Si vous constatez un craquellement, diminuez la dose. C'est le principal ajustement à effectuer, et l'on ne promet pas que ça marche même si un célèbre fabricant propose bel et bien des encres "à la gomme laque" qui semblent de bonne tenue. Une piste sérieuse, donc, mais la vraie question est "obtiendrez-vous une brillance à votre convenance pour une pâte ou une encre suffisamment fiable ?"

 

Gomme laque de Coromandel

 

Gomme dammar ou laque, on ne saurait trop vous conseiller de malmener vos échantillons de mille manières. Éprouvez-les avec chaleur, changements brutaux de température, humidité, sècheresse, acidité, alcalinité (support et milieu), torsions, frottements, froissements, mélanges avec différentes acryliques, gouaches, gommes arabiques, pigments divers... tout ce que vous pouvez trouver, et sur les durées les plus longues possibles afin de vous assurer de ne pas être désagréablement surprise plus tard lorsqu'il s'agira d'oeuvres et non plus d'échantillons.

 

Tenez-nous au courant s'il vous plaît.

 

 

Pour terminer, appelons nos amis lecteurs à nous faire part de tout procédé hors des sentiers battus qui, à leur connaissance, donne aux peintures à l'eau un aspect brillant. Pour nous écrire cliquer ici. Merci d'avance.

 

 

 

 

Retour début de page 

 

Communication