Navigation thèmes

Pigments, couleurs

Courr. des lecteurs

Substrats, supports

Liants et procédés

Procédés de dessin

Sculpture

Outils

Produits auxiliaires

Concepts phys-chim

Concepts techniques

Réseau ArtRéalité 

Qui sommes-nous ?

Sites amis

- LaCritique.org

- LEntrepot.fr

 

 

 

 

 

 

Navig. page/section

Préc./Prec.
Sup./Above
Suiv./Folwg.

_____

 

Sous cette page

_____

 

 

 

Copyright © www.dotapea.com

Tous droits réservés.
Précisions cliquer ici

 

Courrier des Lecteurs

2009 - saison 3/3

 

 

26/8/2009 - N.V.

Chaux, liège et arriccio

 
cdl cdl cdl

 

Navigation, sommaire thématique

cliquer ici

Dialogue antérieur - Dialogue suivant

[important ajout 2009]

 

 

 

NV : Je cherche à faire des fresques (à la chaux) sur des supports de contreplaqué ou autre support me permettant de ne pas travailler sur des murs. Je cherche également des renseignements sur la technique de "fresque à l'arrachée".

 

 

 

Dtp : Eh bien sous réserve de confirmation, il n'est pas très sûr que le bois soit un bon support pour la chaux parce que... songez qu'elle va se transformer en calcite alors que la planche va fatalement se déformer. Bien sûr certaines moins que d'autres mais dans le passé, on a utilisé le bois comme support pour des peintures un petit peu grasses, un petit peu souples (sauf la caséine mais on peut l'assouplir), guère pour de la chaux qui devient progressivement dure comme du marbre.


Mais sur une petite surface, avec de très bonnes conditions les premiers mois cela ne semble pas impossible a priori.

Il vaudrait mieux cependant utiliser un carreau de plâtre, par exemple. Bien enduit, c'est un bon support. Encore mieux : du béton cellulaire, qui est léger. Ou une ardoise. Ou une autre pierre. Quelque chose qui ne bouge pas. A moins que vous ne cherchiez pas une longévité séculaire, ce qui est tout aussi respectable. Il peut aussi être intéressant de provoquer des accidents en déformant le bois à certains stades.
 


Sur le terme de fresque "à l'arrachée", il s'agit probablement de l'arriccio, une sorte d'enduit épais pour la fresque à la chaux que l'on applique (en principe, pas toujours) au-dessus d'une "primaire d'accrochage" (rinzaffo) adaptée au support. Selon les sources, on le lisse ou pas. Ainsi André Béguin évoque un "crépi" et d'autres une surface lisse. L'intitulé semble plaider pour quelque chose qui ressemblerait a priori assez bien en effet à l'image que l'on se fait d'un crépi. Rien n'empêche de toute façon d'ajouter par-dessus une couche que l'on va lisser et éventuellement colorer (intonaco).

Peu importe : cette couche a une fonction d'enduction épaisse (un peu comme dans la technique du tadelakt où l'on travaille peut-être encore davantage en épaisseur) et le reste, manière lisse ou "arrachée", relève pleinement de la liberté de choix des artistes ou décorateurs, tant que c'est cohérent. On a déjà vu des fresques appliquées à même la pierre. Évidemment c'est risqué, il faut beaucoup d'expérience pour oser cela, et aussi un contexte qui le permette mais pourquoi pas ?


Le progrès dans l'art contemporain réside souvent dans une application nouvelle d'un ancien procédé.

 

NV : Merci pour votre réponse, je me doutais des problèmes liés au bois j'ai travaillé sur les supports type béton cellulaire, c'est très bien mais encore lourd pour ce que je cherche à obtenir. Je vais faire des essais sur plaques de liège de 3 cm d'épaisseur en les enduisant peu à peu pour qu'elles acceptent la chaux ; je vous tiendrai au courant des essais.

 

Dtp : Vous allez peut-être avoir du mal avec le liège. C'est élastique et un peu résineux. Une expérience intéressante - c'est peut-être ce que vous cherchez à réaliser - serait d'appliquer un arriccio très épais de sorte que le support ne serve qu'au début et qu'ensuite la pièce tienne toute seule en tant que morceau de calcite.


Cependant la calcification complète d'une couche épaisse est très lente. Le type de chaux jouerait également un rôle déterminant. Une expérience intéressante mais à bien préparer.

 

[Ajout le 21/10/2009]

 

Jean-Louis : Le meilleur support en termes de légèreté qui soit compatible avec la chaux et qui ne bouge pas : on vend des plaques de polystyrène extrudé recouvertes d'une couche de ciment fibré (fibre de verre). Stable, léger et compatible. Trois à cinq centimètres d'épaisseur.

Cela sert pour faire des cuisines et des salles de bains (carrelages).
Castorama, Leroy-Merlin...

 

Dtp : Est-ce vraiment solide ?

 

Jean-Louis : Celles que j'avais vues l'étaient suffisamment pour qu'on monte dessus. Ca sert à faire des cloisons et des meubles de salle de bain, donc mécaniquement je pense que ça ne craint rien.

 

 

 

 

Retour début de page 

 

Communication