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L'ardoise  

 

 

L'ardoise est une argile qui a subi des pressions, des transformations métamorphiques.

On trouve donc dans la nature à peu près autant de types d'ardoises qu'il existe d'argiles.

 

Support

Assez peu utilisée en sculpture, elle connaît une application marginale mais digne d'intérêt comme support pour la peinture. Stratifiée, présentant donc des surfaces sensiblement planes, elle est naturellement adaptée à cet usage.

   
Sommaire

Support

Support/substrat

Couleur, matériau pigmentaire, charge

Si les variétés contemporaines, soit synthétiques (reconstituées) soit très sélectionnées, ne présentent qu'assez peu d'intérêt par leur manque de porosité (cet obstacle pouvant être dépassé avec les enductions contemporaines) et leur aspect souvent sombre, les ardoises "rustiques", en général beaucoup plus claires, sont tout à fait utilisables. Elles sont assez peu coûteuses, leur porosité sied très bien à une enduction aisée et correcte, elles peuvent être nivelées ou légèrement sculptées et polies ; enfin elles sont nettement plus solides que le plâtre. Leurs dimensions sont relativement réduites (souvent aux alentours de 60 cm), mais il est possible de les découper et de les assembler. Elles constituent un matériau naturel pratiquement prêt à l'emploi pour la peinture, le dessin et même la photographie.

 

Support/substrat

Les sculpteurs ne l'ont pas totalement délaissée mais il faut reconnaître qu'ils l'emploient peu. Ils évitent l'emploi des ciseaux car elle est trop cassante. Limes et autres outils abrasifs divers sont donc les outils généralement employés.

L'ardoise fait partie des matériaux qui se prêtent à des techniques vraiment mixtes, picturales et sculpturales. Sa spécificité réside dans sa disponibilité : elle est naturelle, peu coûteuse et abondante.

 

Couleur, matériau pigmentaire, charge

Certains fabricants proposent des pigments réalisés avec de l'ardoise broyée. Entre autres, selon François Perego, cette poudre d'ardoise est le constituant principal du gris Davy, adjoint d'autres pigments (p. 64).

On connaît des ardoises blanches, pourprées, bleutées, verdâtres, sombres, plus ou moins métallisées.

Le plus souvent, dans nos esprits l'ardoise est associée à un gris : gris d'ardoise, gris de schiste, farine d'ardoise (ibidem F. Perego), d'aspect légèrement bleuté. C'est l'ardoise de l'écolier ou celle du toit de la maison d'en face. Ce type d'ardoises n'affiche pas une véritable couleur bleue, mais la teinte aurait quand même été suffisante pour servir, en poudre, à falsifier de l'indigo (Encyclopédie méthodique, vol. 8, Félix Vic d'Azur, Jean le Rond d'Alembert, édition 1782, p. 219).

Bien sûr, les toitures reflètent souvent le bleu du ciel. Cependant, il n'est pas à exclure que cette légère coloration doive aussi quelque chose à la potasse, soit plus précisément à une oxydation du fer (présent dans différentes argiles et ardoises) qui serait très marginale mais comparable dans le principe à celle qui est à l'oeuvre dans le bleu de Prusse. Rien de confirmé dans cette information, mais l'appellation "ardoise potasse" existe réellement et la présence de quelques pourcents de cette substance dans certaines ardoises est mentionnée dans différentes documentations (qui sembleraient cependant se copier les unes les autres). Pas de certitude donc.

Le graphite est mentionné comme constituant de certaines variétés d'ardoises. La magnésie également. François Perego donne une indication utile : les ardoises chargées de pyrite (sulfate de fer FeS2) seraient les seules variétés pouvant s'altérer en dégageant de l'acide sulfurique par décomposition au contact de l'eau. Cette information cependant n'est pas confirmée (y compris par le Reptox).

 

Enfin, André Béguin mentionne (T. I, p. 480) le "filling up", charge solide et foncée faite de poudre d'ardoise, utilisée - notamment pour les carrosseries - en mastic, en vernis ou en apprêt. C'est selon lui dans ce dernier emploi (d'origine anglo-saxonne) qu'il faudrait chercher l'origine et le sens du terme anglais filling up alors que les autres variétés seraient davantage destinées à teinter.

 

Le caractère essentiellement siliceux et alumineux des ardoises doit cependant nous inciter à éviter l'utilisation de la poudre en peinture à l'huile ou du moins à vérifier (échantillons) sur une période assez longue (un à deux mois) que son comportement n'est pas catastrophique comme pour tout cristalloïde. Dans les résines contemporaines, les peintures acryliques et l'aquarelle, elle devrait pouvoir trouver des emplois comparables à celui du gris Davy mentionné ci-dessus. Mais encore une fois, c'est avant tout un bon support.

 

 

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