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Courrier des Lecteurs

2009 - saison 3/3

 

 

3/9/2009 - T.E.

Acrylique : toxicité des polymères

 
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[révisé en 2011]

 

 

 

TE : Je viens de lire dans un livre anglais de Ralph Meyer ("The Artist's Handbook of Materials and Techniques", p.263) que la peinture acrylique ne serait pas aussi inoffensive que cela: au cours du séchage de la peinture, l'évaporation de l'eau entraînerait avec elle des polymères qui, si on les respire régulièrement sur une longue période, peuvent générer des cancers. Qu'en est-il exactement ? Le risque est-il important ? Qu'est-ce qu'une "bonne" aération ? Une fenêtre ouverte garantit-elle à elle seule une diminution des risques ?

 

 

 

Dtp : Renseignements pris, actuellement c'est plutôt à la peinture glycérophtalique que tout le monde s'en prend mais il faut s'attendre à ce que tous les produits dits synthétiques soient attaqués tôt ou tard peut-être quelquefois plus à cause de l'air du temps que pour des raisons scientifiques.
 

Selon le Reptox du CSST canadien, aucune donnée ne permet de conclure à la cancérogénicité et la mutagénéité pour l'homme du polyméthacrylate de méthyle, qui est l'acrylique "modèle".



Il faudrait plutôt commencer par parler des adjuvants. Ceux qui sont mis dans le pot (toluène ou xylène, par exemple, pour certaines acryliques) et ceux que l'on ajoute ensuite (médiums, diluants et bien sûr pigments). C'est d'ailleurs le même problème avec le liant glycérophtallique : on en dit pis que pendre mais personne ne semble se préoccuper de la qualité des diluants employés. Or ce sont souvent des white-spirits sales.

Concernant le procédé acrylique, le toluène ou le xylène sont destinés à maintenir le liant en solution. Ce sont indéniablement des toxiques. Mais toutes les acryliques ne contiennent pas ces produits et par ailleurs, n'importe quel feu de bois émet du xylène, donc il ne faut être ni naïf ni alarmiste. Conseiller un peu d'aération semble raisonnable, sauf concentration extrême.

Si vous laissez sécher dans une salle vingt toiles peintes avec une acryle contenant 5% de toluène, il y a manifestement danger si vous ne ventilez pas.

 

 

Au-delà, quand on pose la question "le liant acrylique lui-même est-il toxique ?", on se trouve devant une telle variété de substances plutôt compliquées qu'une autre question se pose immédiatement : "quelle acrylique ?"


Ensuite, il faudrait savoir de quel état de l'acryle on parle : semi-liquide, sèche ou bien intégralement polymérisée ? C'est essentiel parce que ce ne sont pas les mêmes substances. Un exemple concret : le Reptox évoque un effet irritant des poussières du produit. Or le semi-liquide n'émet pas de poussières. Cet avertissement ne concerne donc que l'état solide et le document ne spécifie pas lequel. Il reste beaucoup de travail devant nous pour clarifier ces questions qui relèvent de la communication.


 

Plus généralement

 

Prouver qu'un polymère hydrocarboné est toxique n'est de tout façon pas une chose facile. En général, ce sont les régressions qui le sont (toxiques), sinon les poussières dans certains cas. Les conditions de régression de l'acrylique ne sont pas documentées comme alarmantes. Si on la brûle, oui, bien sûr, il se produit des transformations. L'acryle se décompose à partir de 180°C (pic à 300°C), redevenant son monomère. Puis, à 500°C, celui-ci se dégrade. Un classique. Le monomère n'est d'ailleurs pas un poison majeur et il est peu courant de faire brûler de la peinture.

 

L'acrylique, c'est-à-dire le polymère, se conserve a minima sur des décennies. Elle est en principe stable, quoique un tel jugement soit à nuancer étant donné la quantité de variétés existantes. Quant aux poussières, que faudrait-il craindre dans la mesure où une acrylique "moyenne" qui se désagrège ne farine pas et part presque toujours en plaques ?


Pour le moment on peut surtout attirer l'attention sur les adjuvants parce que l'on connaît relativement bien leur toxicité et puis... ils sont bien là, du moins souvent là.

 

La littérature américaine consacrée aux techniques plastiques est souvent de très bonne qualité mais pourrait parfois sembler à un Européen un peu alarmiste concernant les produits dits synthétiques, souvent stigmatisés "tout d'un bloc". Faire une distinction entre l'acryle proprement dite et ses éventuels adjuvants semble plus pertinent.

 

 

 

 

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