La famille manganèse
Dans la famille des couleurs au manganèse, citons pour commencer
le bleu du même nom, généralement remplacé par une imitation souvent fort
fidèle de type phtalocyanique (voir
photo). Signalons aussi les terres de Sienne, les
terres d'ombre et la terre verte
où sa présence chromatique est bien sensible.
Il existe un
violet de manganèse, très utilisé dès la préhistoire. Il est associé au
calcium ou au zinc (deux
métaux alcalins). On l'emploie maintenant surtout dans le cadre des arts du feu
(lire passage in Les oxydes).
On signale aussi un oxyde de manganèse de couleur
noire, rarissime (information non confirmée).
Enfin, le minerai, de teinte perle dit-on, aurait déjà été employé par l'homme de
Neandertal (en Israël et en France) ! D'autres emplois sont mentionnés en différents
lieux sur la planète (se référer à l'excellent ouvrage d'Anne
Varichon).
Sur l'histoire de l'utilisation du manganèse, lire
absolument le texte consacré
au violet de manganèse.
Un aspect important du manganèse :
son pouvoir de siccativité
Le manganèse, associé à l'oxygène, est l'un des plus puissants
siccatifs des
huiles à peindre (voir Courtrai). C'est cette particularité qui rend certains pigments
particulièrement difficiles à manipuler : le bleu et le
violet de
manganèse véritables en tout premier lieu, les
terres de Sienne, les terres d'ombres et les
terres
vertes également mais de
manière moins sensible.
Nocivité
Le manganèse est toxique par inhalation et par
ingestion. Une quantité relativement importante est cependant nécessaire pour qu'il
devienne
pathogène.
La Sienne et l'Ombre doivent donc être manipulées avec quelques précautions :
éviter l'inhalation répétée et l'ingestion. Cet avertissement vaut encore plus
pour le bleu ou le violet de manganèse véritables, heureusement d'emploi assez rare comme nous
l'avons dit.
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