Dtp : Il
est tout à fait anormal que le dammar se fendille et craquelle. C'est
un produit d'emploi courant pour les Beaux-arts et la peinture
décorative.
Soit il y a une erreur dans la
préparation (se référer à ce lien),
soit le produit ou son diluant est de mauvaise qualité, soit le médium
est mal employé, soit il est appliqué au-dessus d'une couche trop
fraîche, soit enfin c'est le support qui ne va pas, ou le lieu
(conditions extrêmes).
Rappelons donc - car il y a quelquefois
confusion - que les médiums sont destinés à être employés
conjointement à une pâte de peinture. Ils ne se substituent pas aux
liants. On n'incorpore pas les pigments au médium mais à une
huile à peindre pour en faire une pâte. C'est cette pâte que l'on
ajoute au médium, qu'elle sorte d'un tube ou que vous l'ayez préparée
vous-même.
On n'a en théorie aucune raison non plus
d'ajouter d'autres éléments, sauf éventuellement certaines
charges bien choisies et bien dosées.
pâte préparée artisanalement ou non
(huile+pigment[+charge])
+
médium dammar préparé par vous
(résine+essence)
=
jus ou pâte applicable
Bien sûr, de la pâte au jus, c'est vous
qui décidez de la consistance en dosant la quantité de médium dammar.
Concernant les règles d'application,
lire l'article Gras sur maigre.
Les diluants pour les peintures à
l'huile - donc pour les médiums - sont des essences plutôt pures :
typiquement la
térébenthine, l'essence
de pétrole raffinée et/ou
l'essence d'aspic en appoint. Il faut à
tout prix éviter les essences minérales de mauvaise qualité car
chargées d'hydrocarbures aromatiques ou d'autres impuretés, elles peuvent
corrompre et le médium et la pâte.
Certains détaillants proposent parfois
des produits douteux pour un emploi en peinture. On les repère
facilement à l'odeur ou à des dépôts flottants. C'est une réalité et c'est l'un des premiers
points dont il faut s'assurer.
Le support doit être
assez rigide (toile bien tendue, papier
marouflé, etc.). Il
doit être préalablement enduit (et séché après enduction) de manière
correcte, convenant à la peinture à l'huile.
Votre dammar est peut-être
trop cireux. Si vous constatez un dépôt
de cire dans le contenant, décirez-le par décantation (lien).
Si rien n'y fait...
Si vous constatez que les anomalies
persistent après avoir vérifié tous les points précédents, il faut
interroger le détaillant et éventuellement la
DGCCRF
car le dammar que vous avez acheté pourrait relever du cas frauduleux.
On a pu par exemple vous vendre une
résine provenant d'une essence de pin dammara inutilisable en peinture
ou bien une autre résine. Le détaillant doit s'expliquer car il peut
peut y avoir non seulement fraude, mais aussi préjudice.